Ban Ki-moon s’engage "à ne laisser aucun crime contre des femmes impuni"
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s’est engagé, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, prévue vendredi, ‘’à ne laisser aucun crime contre des femmes impuni’’ et à systématiquement ‘’refuser que des femmes soient punies pour des violences qu’elles ont elles-mêmes subies’’.
‘’En cette Journée internationale de la femme, nous nous engageons à ne laisser aucun crime contre des femmes impuni et à systématiquement refuser que des femmes soient punies pour des violences qu’elles ont elles-mêmes subies’’, a-t-il dit dans une déclaration dont copie est parvenue à l'APS.
‘’Nous nous engageons de nouveau à lutter contre ce fléau mondial, où qu’il frappe : dans les familles et dans le monde du travail, dans les zones de guerre et dans les pays en paix, et dans l’esprit des gens qui laissent libre cours à ces violences’’, a-t-il ajouté.
Dans la déclaration intitulée ‘’violence à l’égard des femmes : de l’indignation à l’action’’, le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que les décisions de cette année "doivent être à la mesure de notre indignation".
Pour lui, la journée de la femme ‘’doit être l’occasion de nous remémorer les atrocités et les crimes commis contre des femmes et des filles au cours de l’année écoulée, et de chercher ensemble les moyens de construire un avenir meilleur’’.
Ban Ki-moon a rappelé des cas de violences dont des femmes ont été victimes au cours des derniers mois, à travers le monde. ‘’Une jeune femme est morte à la suite d’un viol en réunion. Une autre s’est suicidée pour échapper à la honte qui aurait dû être celle de ses bourreaux. On a tiré à bout portant sur des adolescentes qui avaient osé revendiquer le droit d’aller à l’école'', a-t-il relevé.
Pour lui, ces atrocités, qui ont à juste titre provoqué une vague d’indignation mondiale, ne sont que l’une des facettes d’un problème bien plus vaste que l’on retrouve dans presque toutes les sociétés et tous les domaines de la vie.
Se référant au thème de l'édition 2013 de la journée ‘’une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes’’, Ban Ki-moon a déclaré que ‘’notre promesse vaut tout particulièrement pour les femmes qui vivent dans des zones de conflit, où les violences sexuelles sont trop souvent utilisées comme arme de guerre pour humilier l’ennemi en lui arrachant sa dignité’’.
Pour les femmes victimes de violences sexuelles en période de conflit, le Secrétaire général de l'ONU estime que ‘’leur bien-être doit figurer au premier rang des activités.
Le système des Nations Unies mène une campagne mondiale pour l’élimination de la violence contre les femmes dont l’idée de départ est simple, mais fondamentale : toutes les femmes et toutes les filles ont le droit inaliénable de vivre à l’abri de la violence.
Cette semaine se réunit à New York (Etats-Unis) la Commission de la condition de la femme, qui est la plus grande instance des Nations Unies consacrée à la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
La journée de la femme est célébrée par les Nations Unies depuis 1975.
APS