Le Sénégal 27e en Afrique...
Le président de l'Association des imams et oulémas du Sénégal, El Hadj Moustapha Guèye, ancien Commissaire général au Pèlerinage, n'est pas fier de la place occupée par notre pays au classement établi par l'Arabie Saoudite lors du Hajj 2012 : 27e en Afrique, derrière la Gambie. A des années-lumière de l'époque où on rivalisait avec deux grands organisateurs mondiaux, l'Indonésie et l'Iran.
L'organisation du Pèlerinage aux Lieux saints de l'islam est depuis longtemps une grosse industrie mobilisatrice de grandes ressources au plan humain, financier, organisationnel, logistique... Les difficultés persistant, des voies s'élèvent pour s'interroger sur les véritables facteurs de blocage dont la résolution mettrait les pèlerins sénégalais dans de meilleures conditions de voyage et de séjour entre Médine et La Mecque.
A ce propos, imam Moustapha Guèye, ancien Commissaire général au Pèlerinage, révèle que pour l'édition du Hajj 2012, le Sénégal a été classé à la 27e place en Afrique, derrière un pays comme la Gambie, selon un document du ministère saoudien en charge du Pèlerinage. Dans un entretien accordé à notre confrère Cheikh Oumar Tall dans le mensuel «Al Yawmou – Le Jour», El Hadj Moustapha Guèye, qui est aussi président de l'Association des imams et oulémas du Sénégal, semble amer. «Si on confie une tâche à quelqu'un qui ne s'y connaît pas, c'est l'échec patent», souligne-t-il.
Parlant de ses quatre années à la tête du Commissariat général, il a rappelé que «le Sénégal avait même été primé meilleur pays organisateur du hajj en Afrique noire et faisait partie des trois meilleurs pays organisateurs du monde après l'Indonésie et l'Iran.» Pour El Hadj Moustapha Guèye, l'une des leçons à tirer de cet état de fait est la suivante : «Si on confie une tâche à quelqu'un qui ne s'y connaît pas, c'est l'échec patent», affirme-t-il avec force dans l'entretien au mensuel précité.
Par ailleurs, alors que selon notre confrère, le Sénégal doit aujourd'hui une somme de 1 milliard de francs Cfa à la famille Burhan (NDLR : qui loge une bonne partie des pèlerins sénégalais depuis plusieurs décennies), imam Guèye a noté, à son départ de la tête du Commissariat général : «Nous avions épongé toutes les dettes (…) que nous avions trouvées sur place sans laisser de nouvelles créances.» Mieux, ajoute-t-il, «nous avions acheté quatre véhicules de liaison dont une ambulance médicalisée, ce qu'aucun commissaire n'avait jamais fait (auparavant).»
MOMAR DIENG
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