La cour, le parquet et la défense «ivres» de chanvre indien et de cocaïne
Il ne passe pratiquement pas un jour sans qu’une affaire de trafic international de cocaïne ou de détention et de culture de chanvre indien ne ''pollue'' l’atmosphère de la Cour d’Assises de Ziguinchor.
En effet, depuis l’ouverture de cette première session 2013, la cour n’a connu que des affaires y ayant trait, mise à part l’affaire Chérif Samsidine Néma Aïdara qui a retenu l’attention de tous et de deux autres affaires relatives à un meurtre et à une tentative d’assassinat ayant entraîné une amputation.
Le président de la Cour, Emmanuel Corréa et ses assesseurs ne s’en tireront pas de sitôt, puisque 12, parmi les 20 affaires inscrites au rôle, traitent de trafic international de drogue, de détention et trafic de chanvre, de culture de chanvre indien et de trafic illicite de cocaïne. En face d’eux, se trouvent essentiellement des Nigérians qui ignoraient que la Brigade régionale de lutte contre les stupéfiants de Ziguinchor disposaient de moyens conséquents et d’une expertise avérée en la matière. Leur modus operandi (avaler des boulettes de cocaïne) a conduit à leur perte.
La Cour tout comme le Parquet et la défense retiendront que Ziguinchor et toute la région naturelle de la Casamance constituent bel et bien une zone de transit de drogue en tout genre, vers la Gambie et d’autres horizons. Et que la Guinée Bissau, du fait de la déliquescence de son État, a fini d’accueillir sur ses terres des narcotrafiquants sur lesquels il est difficile de mettre la main. Des délinquants rompus à la tâche qui se font appeler tout simplement Aladji, Joe ou encore Dalaboss.
HUBERT SAGNA