Des négociations sont annoncées pour la libération des douze démineurs retenus en otage par les hommes de César Atoute Badiate, depuis vendredi dernier, dans la zone de Nyassia. Mais l’armée précise qu’il n’existe aucune ligne rouge pour elle sur le territoire national.

L’armée sénégalaise a cependant pris en main l’affaire de l’enlèvement des 12 démineurs et négocie dans la discrétion leur libération. Toutefois la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa) précise qu’il n’existe aucune ligne rouge à ne pas franchir pour les forces armées.

Pour l’armée sénégalaise, il n’y a aucune ligne rouge, aucune ligne infranchissable. Nous avons la liberté de mouvement dans notre pays et nous précisons que sur notre territoire, nous n’accepterons jamais qu’il y ait un quelconque sanctuaire. Au contraire, c’est notre pays qui est un sanctuaire, que nous défendons contre quiconque franchirait ses frontières », renseigne le Cl Abou Thiam.

A propos des 12 démineurs, le patron de la Dirpa dit que l’armée suit de très près ce dossier. «Les opérations militaires ne se livrent pas au grand jour, c’est cela leur particularité. Mais encore une fois, la liberté de mouvement et la protection des personnes et des biens sont garanties, l’armée y veille et y veillera comme toujours », précise-t-il

Zone particulièrement dangereuse, le secteur de Nyassia, où sont retenus les douze démineurs enlevés vendredi dernier, a beaucoup fait parler de lui dans les années 90. Braquages et attaques de militaires récurrents y avaient poussé les populations à quitter leurs villages. Des autorités y ont également été assassinées et 23 militaires étaient tombés à Bobonda, en 1995. Aujourd’hui, malgré le répit noté ces dernières années, une dizaine de villages sont toujours abandonnés par leurs occupants.