La Lsdh demande l’abrogation de l’article 80 du Code pénal
La ''vulnérabilité de la personne humaine au Sénégal'' préoccupe La Ligue sénégalaise des droits de l'homme. Dans une note signée par son coordonnateur, Me Assane Diomba Ndiaye, la Lsdh pointe la ''recrudescence des atteintes au droit à la vie dont le paroxysme a été les meurtres de la dame Florentine Sané à Richard Toll et l’assassinat lâche et barbare de la jeune fille Ndèye Fatou Mbaye à Saint Louis, sans compter la multitude des cas d’agression sexuelle notés tous les jours un peu partout à travers le Sénégal''. Dans la même veine, Me Assane Diomba Ndiaye attire l'attention sur la ''situation des Sénégalais vivant à l’étranger, notamment au Maroc, en proie à une insécurité humaine de plus en plus croissante''.
Par rapport à toutes ces violations des droits de l'homme, la Lsdh demande ''l’élargissement des compétences du Conseil constitutionnel à des fonctions juridictionnelles de protection des droits fondamentaux de la personne humaine''. Car, selon Me Assane Dioma Ndiaye, ''une telle possibilité de justiciabilité des droits humains permettrait que les droits humains ne soient plus déclamatoires au Sénégal, mais plutôt des droits effectivement garantis''. De ce fait, le coordonnateur de la Lsdh estime qu'il faut réformer le Conseil supérieur de la magistrature. Afin, ''d’une part de permettre aux juges sénégalais de jouir pleinement de leur indépendance statuaire et d’autre part de recouvrer la plénitude de leur pouvoir d’appréciation''. Il souhaite surtout l’abrogation ''dans les meilleurs délais'' de l’article 80 du Code pénal, comme le stipulent les ''engagements souscrits par l’État du Sénégal en 2008, devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à l’occasion de l’examen périodique universel''.
La note aborde également la crise casamançaise. La Ligue sénégalaise des droits humains demande ''la libération des 09 otages toujours détenus par César Atoute Badiane. et appelle les autorités sénégalaises à une politique de prise en charge psychologique des citoyens qui peuvent se trouver dans une telle situation, afin d’exorciser le traumatisme qui en résulte, comme c’est le cas des 04 femmes libérées et laissées à elles-mêmes''.
Ainsi, la Ligue souhaite ''un consensus autour de l’intangibilité du droit à la vie et de l’intégrité physique et corporelle de la personne humaine''. Étant entendu que ''la vie est sacrée et l’État à l’obligation de la protéger''.
HABIBATOU WAGNE