Symphonie corporelle à Jant-bi
''L’école des sables'' de Germaine Acogny a clôturé mardi une formation dont 40 danseurs stagiaires par une démonstration. Un moment de pur bonheur sur des rythmes traditionnels.
Quarante (40) filles et garçons d'horizons divers ont fait étalage de leur savoir-faire en danse, mardi, à L'école des sables à Toubab Dialao. Une démonstration au terme d'un stage de 6 semaines à l'école dirigée par l'experte Germaine Acogny. Ils ont reçu des cours en techniques de danses contemporaines africaines et traditionnelles sous la houlette du Sénégalais Patrick Acogny.
Sous le sceau d'une promotion dénommée ''Empreintes dé croisées'', les danseurs ont presté pendant 1h30 mn non-stop, enchaînant diverses techniques. Et chaque nationalité présente a interprété une des danses traditionnelles de son pays. Le tout a cependant était fait suivant le style Germaine Acogny, chorégraphie lente et posée sur son fond d’équilibre du poids.
Sous la houlette de professeurs constitués des Sénégalais Patrick Acogny, Ramatoulaye Sarr et Issa Niang, de l'Ivoirien Saki Bertrand et du Burkinabé Serge Aimé Coulibaly, les danseurs ont aussi appris les rythmes africains. Saki Bertrand a axé sa formation sur les techniques de danse traditionnelle de l’ouest de la Côte-d’Ivoire, appelée le ''bété''. Il cherche par ce choix à établir un pont entre les danses ivoiriennes et sénégalaises. Et sur scène, personne n’osait soutenir le contraire.
Serge Aimé Coulibaly a fait dans une création sensible sur ''le pouvoir et la souffrance''. Il a démarré avec une belle voix féminine d'une des stagiaires d'origine vénézuélienne, laissant le chœur à ses camarades de promotion. Puis, une dizaine d’entre eux s’éparpille dans l’assistance qui est surprise par des pleurs émotives d’un des danseurs burkinabé. Douleur, racisme, souffrance, pouvoir, pauvreté sont les maîtres mots de cette création que l'assistance a semblé appréciée.
Le Sénégal a également joué sa partition. Une danse traditionnelle baptisée ''dé conscription'' par Patrick Acogny qui l'a lui-même mise en scène. Le danseur pose les bouts de ses doigts d’une des mains au milieu du front, l’autre sur le bas-ventre, en remuant les jambes dans un rythme endiablé. Issa Niang et Ramatoulaye Sarr ont proposé des chorégraphies où l’on retrouve tous les genres de danses allant du ''ndaw rabbin'' au ''walo-walo'' en passant par le sabar en danse individuelle.
La France, le Luxembourg, la Suisse, le Canada, l'Espagne, l'Angleterre, le Venezuela, l'Indonésie, le Ghana, la Côte-d’Ivoire, le Nigeria, le Mali, le Burkina Faso, le Gabon, le Cameroun, la Tanzanie, le Sénégal ont, entre autre pays, participé à ce stage achevé sur une belle symphonie corporelle.