Le Fnpj fait appel au Snr
Gelées pendant quelques années, les activités du Fonds nationale de promotion des jeunes (Fnpj) ont officiellement relancés hier. Et malgré la non résolution du lourd passif financier qui plombait jusque-là les activités de cette agence nationale.
''On compte signer une convention avec la Société nationale de recouvrement (Snr) afin de récupérer l’argent qui a servi antérieurement à financer des jeunes'', a rassurer le directeur du Fnpj, Abdoulaye Timbo. Une première mouture de cette convention serait même déjà prête. La Snr devra user de moyens légaux à sa disposition pour recouvrer près 80% des financements accordés sous Abdoulaye Wade. ''Ceci est le dernier recours auquel on a fait appel. On a tenté des expériences pas concluantes. On a fait des descentes sur le terrain au près des promoteurs. Nous nous sommes rendu compte que nous n’avions pas l’arsenal juridique adéquat pour recouvrer cet argent. Dix ans après, c’est un peu trop'', a déploré M. Timbo. Selon lui, l’avocat du Fnpj est également mis à contribution pour rendre effectif le recouvrement. Et l’agent judiciaire de l’Etat va également être saisi.
En outre, pour que pareille situation ne se répète plus, le Fnpj a tenu à s’entourer de garanties et d’assurance auprès des débiteurs. ''On a pris toutes les dispositions nécessaires pour ne plus tomber dans les mêmes travers que celles connues avec les premiers prêts accordés'', a déclaré Abdoulaye Timbo. Ainsi, la Mutuelle d’épargne et de crédit Riad (MCIRIAD) est mobilisée à cet effet. Le FNPJ a déjà travaillé avec elle dans l’un de ses programmes de financement. ''Nous avons recouvré 100% des crédits. Avant d’attribuer les crédits, des visites de terrains sont faits pour identifier la qualité de la clientèle pour avoir une garantie de remboursement'', a soutenu le directeur de ladite mutuelle, Abou Nguette.
''Petits crédits''
Contrairement aux autres projets de financement qui ne requérait pas d’apport du créditeur, un apport minimum est demandé à chacun des 20 bénéficiaires de ce projet de relance dénommé ''Petits crédits''. ''Le promoteur est engagé afin de l’encourager à faire des efforts'', explique-t-on. Ainsi, la plus grosse somme attribuée est de 500 mille FCfa, alors que l’apport est de 50 mille FCfa. ''On a décidé de commencer avec les petits crédits pour ne pas connaître les mêmes problèmes que ceux du passé. On va y aller progressivement. Il faut que ces jeunes remboursent leurs prêts pour qu’on y aille crescendo'', a indiqué le directeur général du Fnpj. Une division suivie a été créée pour vérifier à quelles fins est utilisé l’argent alloué. ''Nous avons péché antérieurement parce que le dispositif de suivi n’était pas bien mis en place. Ce qui n’est plus le cas'', a souligné Viviane Dos Santos, secrétaire générale du ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des Valeurs civiques, dont les locaux ont abrité la cérémonie.
Divers projets ont été financés par le programme ‘’Petits crédits’’. ‘’Je fais de la restauration et du commerce. C’est pour cela qu’on m’a donné cet argent’’, a confié la bénéficiaire Khoudia Guèye. Si tout est clair dans la tête de Khoudia, ce n’est pas le cas pour un autre bénéficiaire Waly Faye Dia. ‘’Je suis dans le business à l’aéroport et je verrais quoi faire de cet argent’’, a laissé entendre Waly Faye Dia.