Ce sont les premières lueurs d'espoir sérieuses depuis que la panne est intervenue sur le réseau de distribution de l'eau. Selon les termes mêmes du directeur de l'Hydraulique, Diène Faye, joint au téléphone, ''il y a de l'espoir''. Même si, prudent, il pense qu'il faut attendre aujourd'hui mardi 1er octobre, pour se faire une idée claire de l'évolution de la situation. En tout cas, l'eau a recommencé à couler dans les tuyaux de l'usine de Keur Momar Sarr. La réparation de la partie défaillante, en forme d'Y, a pu être corrigée grâce à une pièce fabriquée par Dakarnave. D'autres entreprises comme SAHE se sont activées sur le site en présence du Directeur général de la Sénégalaise des eaux (SDE), Mamadou Dia. Ce dernier a refusé, nous signale-t-on, qu'une équipe de Degremont puisse accéder au site, hier, au motif qu'il n'avait pas été averti.

Par contre, il a reçu une délégation d'experts français avant-hier, ''sans enthousiasme'', indiquent des source présentes sur place et pour qui les ouvriers voient que des étrangers viennent intervenir sur le site, alors que des ingénieurs sénégalais peuvent le faire. D'aucuns ont même avancé que des ''experts'' bien particuliers ont fait partie de cette délégation française. Il s'agirait de policiers. En tout cas, il est attendu que l'approvisionnement en eau de la capitale revienne à la  normale. Mais, indique un ingénieur présent sur le site, ''c'est de façon progressive que cela se fera''. Et pourquoi ? ''Parce qu'il faut éviter à tout prix l'erreur de la première réparation''. Aussitôt après avoir rafistolé la pièce défectueuse, l'usine avait recommencé à fonctionner à plein régime, entraînant du coup l'explosion du dispositif. Cette fois,  c'est la prudence qui est de mise. Et dans le même temps, l'Etat est en train de voir comment panser la ''plaie'' de façon durable. Et si l'option de commander une pièce neuve, avec toutes les caractéristiques techniques requises, est bel et bien retenue, on veut également situer les responsabilités et sanctionner.