Tabou Racine et Sadiya primés à Paris
Le forum francophone des affaires dénommé ‘’trésors vivants de l’artisanat’’, tenu récemment au Carrousel de Louvre, dans la région parisienne, a sacré le parcours de 2 Sénégalaises que sont Ndèye Tabaski Diouck et Sadiya Guèye.
La maroquinerie sénégalaise a été récompensée outre atlantique. La fusion des entreprises ‘’Tabou Racine’’ et Sadiya Design dirigées respectivement par Ndèye Tabaski Diouk et l’ancienne mannequin Sadiya Guèye a été récompensée. Les dames ont reçu le prix de l’édition des ‘’trésors vivants de l’artisanat’’, à l’occasion du salon international du patrimoine culturel des métiers en mouvement, le 07 novembre dernier au Carroussel de Louvre.
Pour être sélectionné dans ce concours, il faut avoir fait sa formation en France. Ce qui est le cas des lauréates sénégalaises. En outre, elles ont réussi à adapter leurs techniques à une ligne artistique ethnique et sénégalaise. ‘’Je fais des articles d’évènements qui sont bien de chez nous’’, a dit la propriétaire de Tabou Racine qui présentait son trophée à la presse, en fin de semaine dernière. ‘’Je suis rentrée au pays en 1994, sans sous, mais avec beaucoup de projets’’, a-t-elle ajouté.
Son engouement pour ce métier et l’engagement à exceller dans le luxe ont trouvé écho favorable auprès du mannequin Sadiya Guèye. Cette dernière a tenu à rappeler que ses activités ne s’arrêtent pas à la coupe et à la couture. En plus de la création de sa ligne de vêtements, elle fait des accessoires de maroquinerie. ‘’Les nouvelles tenues des magistrats portent ma signature. J’ai vu que c’étaient des tenues dépassées avec des fourrures d'étoffes, alors que nous sommes dans des pays très chauds où la fourrure n’est pas adaptée’’, s’est réjouie Sadiya Guèye, citant une de ses créations.
Les deux artisans ont profité de la présence des journalistes, pour déplorer le fait que les produits made in Sénégal ne soient pas remis en cadeaux aux invités étrangers. ‘’Un cadeau doit être original, bien de chez nous. On ne doit pas offrir la culture d’autrui à un invité étranger pour lui faire plaisir’’, a regretté la propriétaire de Tabou Racine.
La complicité de ces femmes résulte de leur point de vue commun, en matière de luxe et de finition qui sont les gros soucis des artisans. Partageant une vision et une morale, elles ont conjugué leurs efforts, remplissant tous les critères du cahier de charges dont les termes de référence étaient de travailler au moins depuis 10 ans en tant qu’artisan, être reconnu par la profession (ndlr maître artisan, diplôme, formation), s’intéresser à la formation des générations futures (ndlr avoir des apprentis, enseigner), avoir un chiffre d’affaire significatif et avoir une activité d’exportation.
Fortes de tout cela, elles se sont présentées au concours libre et gratuit, des sets de bureau, des conférenciers, des sacs en wax assortis de sandales avec colliers, des ports de cartes de visites, des porte-clefs etc…
Leurs produits rejoignent désormais le marché virtuel des métiers d’arts sur internet (VIRMA), présentés en trois langues (français, anglais, russe) pour un achat en ligne.