La Banque mondiale octroie 21 milliards de FCFA au Sénégal
La Banque mondiale offre un financement de 42 millions de dollars (soit près de 21 milliards de FCFA) au gouvernement du Sénégal pour permettre l’accès aux services de santé, lutter contre la malnutrition chez les enfants et contre la mortalité maternelle.
Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un financement de 42 millions de dollars (soit près de 21 milliards de FCFA), pour appuyer la politique de santé et de nutrition du Sénégal. Selon un communiqué de la présidence de la République, cet appui de la Banque mondiale va permettre de soulager des milliers de femmes et d'enfants, notamment dans les ménages les plus pauvres du pays.
À ce propos, Vera Songwe, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, précise que le nouveau projet encouragera les femmes enceintes à se faire suivre pendant leur grossesse et à accoucher dans un établissement de santé. Le projet tend à leur garantir l'accès à des services de qualité.
Car, même si elle reconnaît que le Sénégal a déjà réussi à réduire sensiblement la mortalité infantile, en luttant contre la malnutrition et le paludisme chez les enfants, elle n'en souligne pas moins que la mortalité maternelle est restée quasiment inchangée.
Christophe Lemière, spécialiste senior des questions de santé à la Banque mondiale et chef de projet, espère lui que ce projet aidera le Sénégal à accélérer la réalisation de tous les Objectifs du Millénaire pour le développement, d’ici l’échéance de 2015. Notamment, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle et lutter contre les maladies transmissibles.
Le projet va prendre en charge d’autres problèmes liés à la femme et à l'enfant, comme l’insuffisance pondérale à la naissance et l’anémie ferriprive chez les femmes enceintes et les enfants. Grâce à cette manne financière, le gouvernement du Sénégal compte poursuivre son programme de subventionnement des services de santé et de nutrition dans le cadre de la Couverture maladie universelle.
Car, outre le crédit de 20 millions de dollars (9 milliards 600 millions de FCFA environ) accordé par la Banque mondiale par le biais de l’Association internationale de développement (IDA), le projet a reçu plus de 22 millions de dollars (10 milliards 500 millions de FCFA) de dons du Fonds fiduciaire pour l’innovation axée sur les résultats en matière de santé, financé par le Royaume-Uni et la Norvège et qui vise à améliorer les résultats dans le domaine de la santé.
Ce financement permettra de couvrir six régions administratives (Kaffrine, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor), soit une population totale de 3,5 millions de personnes. Des activités seront financées dont la formation du personnel.
La mise en place de systèmes d’information, l’adoption de dispositions institutionnelles pour le Fonds d’équité et la mise en œuvre du système de bons de santé maternelle seront aussi pris en compte, afin d'encourager les femmes appartenant à des ménages pauvres à se faire soigner.
AIDA DIENE