Le Rta-S avertit contre les détournements d'objectifs...
Après avoir salué les résultats obtenus par le gouvernement du Sénégal auprès des partenaires aussi bien bilatéraux (Chine, Qatar) que multilatéraux (Groupe consultatif de Paris), le Rassemblement des travailleurs africains-Sénégal (Rta-S) souhaite que ''les financements engrangés dans le cadre du Plan Sénégal émergent soient effectivement investis dans des projets structurants et ne connaissent pas les chemins de détournements d’objectifs pour des dépenses de prestige ou de fonctionnement comme connus sous le règne des Wade''.
Dans une déclaration parvenue hier à EnQuête, El Hadj Momar Sambe, secrétaire général dudit parti et ses camarades appellent le gouvernement au respect scrupuleux des engagements pris devant tous les acteurs et devant le peuple sénégalais de mettre au poste de commande ''la Patrie et non le parti''.
Tout en se félicitant de la démarche du gouvernement d'associer dans l’élaboration du PSE la société civile, les partis politiques et les centrales syndicales, ils estiment que ''le succès dans l’application de ce programme réside dans la mobilisation des masses ouvrières et populaires''.
Par ailleurs, le Rta-S a fustigé «la réaction négative des premiers cercles de la présidence de la République'' à la publication du rapport de la Commission Mbow sur les institutions. «Il y a là un manque de respect des normes républicaines qui devraient amener les uns et les autres à accorder au Président le temps de s’imprégner des dits documents avant toute réaction''.
… L'Unis contre l'euphorie
Quant à l'Union des indépendants du Sénégal, elle met en garde contre ''l’euphorie sans raison suscitée par le PSE''. Selon une note parvenue à EnQuête, l'Unis rappelle qu'«une campagne médiatique réussie n’est pas un succès économique et les financements promis par les bailleurs ne sont pas des financements obtenus''.
En plus, «le gouvernement du Sénégal, jusqu’à ce jour, souffre d’un problème de capacité à exécuter ses propres engagements et objectifs financiers dans le respect des contraintes de temps, de budget et de transparence qui sont conditionnels aux décaissements de ces financements. Il est donc le premier obstacle à son propre plan'', diagnostiquent Amadou Guèye et ses camarades.
Du reste, «le PSE laisse intact le problème du chômage des jeunes et a délibérément occulté la question de l’emploi des jeunes qui au mieux, sera un accident de la croissance, le problème de l’agriculture nationale et le problème du leadership politique dont les choix de convenance ne sont pas dictés par la rationalité économique, comme en témoigne le choix de l’autoroute Dakar Touba pour 400 milliards sans étude''.
A. MBAYE