Publié le 29 Mar 2014 - 14:31
DÉPÉNALISATION DU DÉLIT DE PRESSE

Le Synpics campe sur sa position 

 

En conclave depuis hier au CESTI, les professionnels de l’information et de la communication se penchent sur le sort du nouveau code de la presse. Le SYNPICS est toujours pour le maintien de la disposition relative à la dépénalisation du délit de presse dans le projet de loi. 
 
 
Les journalistes réunis hier matin, autour du Synpics, ont décidé de maintenir la procédure de dépénalisation du délit de presse dans le projet de loi sur le nouveau Code de la Presse qu’il compte soumettre à l’appréciation des députés.
 
A travers l’atelier de relecture du nouveau code riche de 285 articles, les journalistes veulent formaliser leur profession à travers l’adoption de procédés qui encadrent leur corporation. Sur le principal point d’achoppement entre parlementaires et professionnels des médias, le Secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, a tenu à réitérer l’engagement du syndicat: ‘’Le SYNPICS est pour le maintien de la dépénalisation.
 
Mais il faut comprendre que tout ce qui se fait ici est d’œuvrer vers une plus large réorganisation de la profession avec une meilleure prise en compte des intérêts des journalistes.’’
 
A l'en croire, le vote du nouveau code de la presse permettra d’assainir la profession car seuls les individus ayant suivi une formation de journalisme pourront exercer le métier dans un cadre formalisé et réglementé.
 
Pour Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, dans toutes les démocraties qui se respectent, les délits de presse ne se règlent pas dans les tribunaux, mais dans des instances de régulation comme le Comité d'Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie (CORED) qui aura pour mission de les sanctionner, par des amendes ou autres pénalités comme le retrait de la carte de presse.
 
En outre, pour les principaux membres du comité scientifique, il s’agit, à travers ce projet de loi, d’enlever cette épée de Damoclès qui plane sur la tête des journalistes menacés dans leur carrière professionnelle par des procédures judiciaires qui peuvent durer des années.
 
Une Task-force pour convaincre les parlementaires
 
Sur l’éventualité d’élaguer les dispositions sur la dépénalisation du délit de presse, le secrétaire général du Synpics se veut formel : ‘’Ce n’est pas parce que les députés veulent qu’on enlève la dépénalisation du délit de presse dans le nouveau code qu’on le fera. Si on élague cette partie du code, cela se ressentira dans le texte’’. Ibrahima Khalilloulah Ndiaye d'ajouter que  «le code a été bien pensé.
 
Il ne faut pas se focaliser simplement sur la dépénalisation à travers laquelle on nous fait un mauvais procès en soutenant que les journalistes veulent être au-dessus de la loi’’. Pour arriver à  ces fins, le syndicat prône un lobbying intense en faveur des parlementaires pour faire avancer le projet de loi.
 
‘’ Il faut créer une task-force pour convaincre les députés de la pertinence de notre projet de loi. Car au vu des engagements pris par le Sénégal devant les instances internationales, tout retour en arrière serait dommageable pour notre démocratie’’, préconise le Sg du Synpics. Selon lui, d’autres dispositions sont contenues dans le code et ont tout aussi leur importance.
 
Ce qui fait dire au directeur de la Communication, Alioune Diop, qu’il est important de lire le nouveau code pour davantage le comprendre. Il ne trouve aucun inconvénient au maintien du dispositif relatif à la dépénalisation du délit de presse car, dit-il : ‘’Au moins 9 pays africains ont adopté le même dispositif et ce sont des pays qui ne sont pas plus démocratiques que le Sénégal’’.
 
Alioune Diop pense qu'il est  important de faire comprendre aux Sénégalais que la dépénalisation n’est qu’une petite partie du nouveau code. Selon lui, des points comme la définition de l’environnement de presse, la question de la presse en ligne sont d’une importance capitale pour un bon exercice du métier de journaliste au Sénégal.
 
Par Amadou Ndiaye et Mamadou Makhfouse Ngom
 
 
 
 
 

 

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