Le volume passe de 40,4 milliards à 72 milliards
L’Institut de prévoyance retraite du Sénégal affiche un bon équilibre financier. De 2006 à 2013, L’IPRES a vu le volume de ses cotisations passer de 40,4 milliards à 72 milliards. Soit une augmentation de presque 32 milliards.
Les cotisations à l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal sont passées de 40,4 milliards de F CFA en 2006 à 72 milliards de F CFA en 2013. Si l’IPRES a réussi cette performance, c’est grâce à une ‘’stratégie de recouvrement déployée en interne, avec les moyens juridiques et techniques appropriés’’, relate le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2015-2017, dans son chapitre relatif à la ‘’situation financière des organismes publics. Sur cette période, les cotisations ont connu un accroissement de l’ordre de 78%. Par ailleurs, le financement à l’IPRES est assuré par ‘’une double cotisation patronale (60%) et salariale (40%)''.
D’après le document, il est attendu en 2014 un taux d’évolution de plus de 5%, soit 75,6 milliards. Cette progression doit s’inscrire dans la durée, car il est attendu pour la période 2015-2017 un ‘’taux d’évolution stable de 5%, soit une progression annuelle brute de 4 milliards de francs F CFA’’.
En ce qui concerne le volume des charges techniques de l’IPRES, le montant des allocations versées est passé de 32,8 milliards en 2006 à 60,3 milliards en 2013, soit une augmentation de 83%. Le volume pourrait atteindre 64,6 milliards en 2014, soit une augmentation de 7%, selon les estimations.
Des institutions sociales déficitaires dans les années à venir
L’Institution de prévoyance retraite du Sénégal affiche un bon équilibre financier en 2013. Mais, pour les années à venir, explique le Document de programmation budgétaire, ‘’l’exercice pourra connaître une ‘difficulté’, du fait que le régime intégrera deux nouveaux paramètres : une pension minimale équivalent au seuil de pauvreté ainsi qu’une réforme paramétrique. Cette dernière pourrait même impacter sur les ‘’plafonds de cotisations et la valeur du point’’.
Toutefois, informe le document, ‘’à long terme, tous les régimes des institutions sociales seront déficitaires’’. Ce déficit s’explique surtout par ‘’l’allongement de la durée de vie, donc des allocations perçues’’ et de la ‘’récurrence et de l’allongement des crises économiques’’. Pour parer à d’éventuelles situations, le rapport du ministère de l’Économie et des Finances, souligne que la ‘’Convention inter-africaine de prestations sociales (CIPRES) préconise la mise en œuvre d’un certain nombre de ratios prudents, notamment une réserve technique équivalent à deux années d’allocations’’.
ALIOU NGAMBY NDIAYE