Publié le 8 Aug 2014 - 13:41
MALICK SARR, DIRECTEUR ANIDA SUR LES RETARDS DE PLUIES

‘’Si la maîtrise de l’eau se développe, on n’aura plus à scruter le ciel’’

 

Le retard des pluies préoccupe de plus en plus les populations. Mais pour les acteurs agricoles, le Sénégal doit développer son énergie solaire afin d’assurer une bonne maîtrise de l’eau. Synonyme d’une agriculture moderne et rentable

 

Août a fini de s’installer et la pluie n’est pas encore au rendez-vous. Si d’aucuns formulent des prières pour un bon hivernage, d’autres scrutent chaque matin le ciel pour voir s’il va pleuvoir ou pas. Hier, lors de la signature de la convention entre le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural et de trois structures dont  l’Agence Nationale pour l’Intégration et le Développement Agricole, le directeur général de ladite agence, Malick Sarr, a soutenu que si la maîtrise de l’eau se développe, on n’aura plus à scruter le ciel. ‘’On aura plutôt à regarder le montant de la facture de Senelec  ou de  gasoil. Surtout si on développe l’énergie solaire. Le Sénégal est un pays très ensoleillé, il faut donc travailler à convertir ce soleil en eau et c’est le chemin de la modernité de l’agriculture’’, a dit M. Sarr.

Des explications du DG de l’Anida, le Sénégal est un pays bien doté en ressources naturelles pour l’agriculture aussi bien en eau qu’en terre. Il dispose de 35 milliards de M3 d’eau renouvelable par année, 31 milliards de M3 pour les eaux de surface et 4 milliards de M3 pour les eaux souterraines. Pour les eaux de surface, des programmes importants pour l’irrigation ont été conduits ces dernières années, depuis plusieurs décennies. Mais par contre, pour la valorisation des eaux souterraines pour l’irrigation, le Sénégal en est à ses débuts, selon Malick Sarr.

A travers l’ANIDA, il y a tout un programme de valorisation de ces eaux pour l’agriculture. ‘’Parce que sur 4 milliards de M3, tous les forages réalisés au Sénégal ne pompent pas 6% de la ressource. L’avantage de la valorisation de ces ressources, c’est que des régions pour lesquelles on n’espérait jamais dérouler l’irrigation vont l’être désormais en termes d’accès (Thiès, Diourbel, Louga, Kaffrine et Fatick). Elles vont pouvoir travailler toute l’année’’.

Il est d’avis que l’ensoleillement est  tel que s’il y a une maîtrise de l’eau au Sénégal, on peut produire 12/12 mois. Cette valorisation peut prendre plusieurs formes et les autorités de ce pays ont décidé de l’orienter sur trois types de valorisation. Il s’agit des domaines agricoles communautaires, des fermes villageoises et les petites exploitations familiales. ‘’Nous pensons qu’en combinant ces trois modes d’interventions, le Sénégal réussira  la modernisation de son agriculture. C’est cela qui permettra de réduire les grandes vulnérabilités que nous vivons et qui fait qu’aujourd’hui nous  sommes tous angoissés en scrutant tous les matins le ciel pour voir s’il va pleuvoir ou pas‘’, a-t-il soutenu.

Pour le représentant du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Massata Niang, son département est en train de réajuster la carte variétale des semences qui doivent être utilisées dans cette présente campagne. ‘’Un important programme de distribution d’espèces à cycle court telles que le niébé est en cours. Partout où on estime que la hauteur d’eau attendue dans ces localités pourra combler le cycle de cette espèce, on y distribuera des semences de niébé. Les operateurs ont déjà été désignés, les quantités arrêtées et la procédure de distribution a commencé. C’est ce que nous avons pris pour le moment comme mesure par rapport à ces retards de pluies’’, a révélé M. Niang.

VIVIANE DIATTA

 

 

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