Sidy Samb en ballades musicales…
C’est décidément la mode des deux albums chez les artistes sénégalais. Après l’annonce récente d’un tel projet par le crew Keur Gui, c’est au tour de Sidy Samb de leur emboiter le pas. Le fils de Daro Mbaye a invité hier la presse sénégalaise à son studio sis aux Hlm Grand-Yoff pour une séance d’écoute de ses très prochaines sorties. ‘’Sunu’’ et ‘’aada yi’’ sont les titres donnés aux albums.
Le premier cité est déjà sorti et vise le marché international. Il nous fait découvrir l’adepte du flamenco sous un registre tout nouveau pour son public. ‘’J’ai voyagé à travers l’Afrique et je suis allé à la découverte de nos cultures’’, a expliqué l’artiste.
Les dix titres de ‘’sunu’’ restent sans conteste un véritable voyage rythmique à travers l’Afrique. C’est ainsi qu’on découvre la musique malienne à travers ‘’dunya kagni’’. Avec du ‘’ngoni’’ et du balafon, Sidy Samb pose sa voix sur des sonorités assez apaisantes aux couleurs acoustiques. ‘’Eh Allah !’’ un autre titre de cet album international, visite le répertoire rythmique des peuples du désert, avec des paroles en langue pulaar qui donnent une certaine particularité à la chanson. Le Sud du Sénégal est servi avec ‘’njit’’. Sur du ‘’bugarabu’’, Sidy Samb chante en français et souligne les attributs et attitudes que devrait avoir un bon dirigeant. Pour le ‘’assiko’’ cadence ‘’atanoumako’’, la flûte peulh donne une certaine originalité à l’harmonie.
Du Sénégal, Sidy Samb nous transporte vers le Congo avec ‘’Salima’’ chanté en lingala et qui raconte l’histoire d’un enfant qui cherche ses parents perdus lors de la guerre. Ainsi, l’on retrouve autant de langues que d’accords musicaux dans cet album qui est commercialisé sur les plates-formes musicales numériques...
‘’Aada yi’’ l’autre album présenté à la presse le sera également courant septembre. Ce dernier n’est pas encore sorti, et c’est d’ailleurs la version non mixée qui a été présentée à la presse. Comme ‘’sunu’’, il nous fait découvrir Sidy Samb sous d’autres registres. Du mbalax pur et dur, c’est ce qui est proposé aux mélomanes dans celui-ci.
Loin du flamenco, le musicien sert quelques mesures de ‘’mbapat’’ dans ‘’yande mbeuro’’ en featuring avec sa mère, la cantatrice Adja Daro Mbaye aux tempos sérères et traditionnels wolof. Sidy Samb s’est tout autorisé dans cette expérience nouvelle.
BIGUE BOB