Publié le 4 Sep 2014 - 17:33
PLACE DU SOUVENIR AFRICAIN ET MONUMENT DE LA RENAISSANCE

Pourquoi l’ADAC râle

 

Suite aux nominations de l’animatrice Adja Sy et d’Abdoulaye Racine Senghor, l’Association des animateurs et conseillers aux affaires culturelles (ADAC) a rué dans les brancards pour faire part de son ’’ indignation’’. Une sortie compréhensible si l’on se fie aux dispositions du  décret 80-717 du 14 juillet 1980 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la culture.

 

Après le tollé causé par sa déclaration lors de la cérémonie de passation de service avec son remplaçant au département des Sports, Mbagnick Ndiaye fait face à un autre problème. A peine deux mois après sa nomination au ministère de la Culture et de la Communication, il ‘’fâche’’ certains de ses collaborateurs. Pour cause, il vient de nommer deux nouveaux agents.

En effet, si depuis son arrivée Mbagnick Ndiaye n’a pas opéré beaucoup de changements, gardant à quelques membres près le cabinet de son prédécesseur, il a commencé à marquer son territoire en nommant Abdoulaye Racine Senghor administrateur du monument de la Renaissance africaine, en remplacement de l’ambassadeur Abdel Kader Pierre Fall, et l’animatrice de la Télévision futurs médias, Adja Sy, comme administratrice de la Place du souvenir africain (PSA). Ces deux seules nominations ont suffi pour faire sortir de leurs gonds les animateurs culturels et les conseillers aux affaires culturelles, à travers un communiqué.

L’Etat du Sénégal a financé avec l’argent du contribuable les études de certains de ces animateurs culturels et conseillers aux affaires culturelles dans des écoles africaines de renom ou des universités internationales. Et au lieu de se servir aujourd’hui de ces ressources humaines formées à cet effet, ‘’le ministre de la Culture fait appel à des gens qui n’ont pas de qualification dans ce domaine’’. Même si le doyen Abdoulaye Racine Senghor ne saurait être rangé dans cette catégorie, l’ADAC est contre sa nomination, non pas parce qu’elle soupçonne cette dernière de ‘’politique’’, mais surtout parce que M. Senghor a déjà atteint l’âge de la retraite.

Le ministère de la Culture et de la Communication ne manque pas de ressources humaines au point d’avoir besoin de rappeler des retraités. L’ADAC est d’avis que M. Senghor n’a eu ce poste que parce qu’il est membre du mouvement Fekke ma ci boole. Tout comme Adja Sy, qui est la présidente des femmes dudit mouvement citoyen dirigé par Youssou Ndour.

En outre, si l’ancien directeur des arts est juste handicapé par son âge, il en est autrement pour Adja Sy. C’est pourquoi l’ADAC demande une meilleure reconsidération des ressources humaines du ministère de la Culture et de la Communication. Une revendication qui ne date pas d’aujourd’hui. Au contraire, elle a toujours été sur la table. Et Mbagnick Ndiaye, comme ses prédécesseurs, ne donne pas l’air de vouloir la prendre en compte.

Pourtant, le décret 80-717 du 14 juillet 1980 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la culture stipule : ‘’les conseillers aux affaires culturelles ont vocation à exercer des fonctions de direction ou de conception dans les services centraux ou les établissements  à vocation culturelle ou auprès des ambassades et de tous les services ou leur concours sera nécessaire’’.

Pour les  animateurs culturels, le même décret stipule : ‘’ils ont vocation à coordonner, dans les actions de formation culturelle non scolaire, notamment dans les centres culturels africains, les maisons de culture et cercles culturels, les activités conformes au programme général défini par le ministre chargé de la Culture, dans les ministères à vocation culturelle, auprès des gouverneurs de région, auprès des ambassades et de tous les services ou leur concours sera jugé nécessaire’’.

Aussi, le même décret rappelle : ‘’la gestion et le contrôle de ces institutions de conservation et de mise en valeur de notre culture nationale exigent des personnels spécialisés et permanents pour assurer les tâches de conception, d’encadrement, de recherches, d’animation et de popularisation des thèmes majeurs de notre politique’’. Autant de dispositions qui fondent le courroux des animateurs et conseillers aux affaires culturelles contre leur ministre de tutelle.

A noter que toutes nos tentatives d’entrer en contact avec le ministre de la culture et de la communication par le biais de son chargé de communication, Assane Dia sont restées vaines.

BIGUE BOB

 

 

 

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