La Cédeao se veut ferme sur la crise malienne
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest devait uniquement se consacrer à la crise bissau-guinéenne. Mais, vu les circonstances, l’organisation ouest-africaine se penche aussi sur la question malienne. Le Mali est d’ailleurs le sujet de cette demi-journée. La conférence a débuté vers midi en présence de l’essentiel des chefs d’Etat de la Cédéao avec, en chefs de file, le président ivoirien Alassane Ouattara, le président sénégalais Macky Sall et le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, qui ont solennellement, tous les trois, ouvert la conférence.
Ils se sont exprimés d’un ton très grave pour souligner leur inquiétude concernant le Mali. « La gravité des événements au Mali et le rejet de la junte de nos résolutions ralentissent l’élan de la mise en œuvre de nos résolutions », a souligné Alassane Ouattara qui en a profité pour faire une allusion assez explicite à une éventuelle réponse ferme que pourrait apporter la Cédéao en fin de journée. De son côté, le président sénégalais Macky Sall a rappelé que l’objectif de la Cédéao, au-delà de la résolution de la crise politique, est de reconquérir le territoire national soumis à la nébuleuse terroriste. Sur cette lancée, le président sénégalais a souligné que l’efficacité de la Cédéao dépendait largement de ses capacités à déployer ses moyens. Il s'agit d'une allusion explicite, cette fois-ci, à la décision d’envoyer des forces armées au Mali. Enfin, les chefs d’Etat ont démarré leur réunion à huis clos, réunion à laquelle participent le président par transition du Mali, Dioncounda Traoré, et Cheick Modibo Diarra, le Premier ministre de la transition.
(RFI)