L’Afrique accorde à l’Ue le 10ème qu’elle refuse à l’Omc
En paraphant des accords de partenariat économique (Ape) l’année dernière, l’Afrique de l’ouest venait de désigner l’Union européenne comme son fournisseur privilégié. Pourtant, le commerce mondial exige des accords multilatéraux capables de booster certaines économies des pays en développement ou moins avancés.
Les accords de partenariat économique (Ape) conclus en 2014 entre l’Union européenne et l’Afrique de l’ouest continuent de susciter des réactions et des indignations. Surtout quand l’Afrique de l’ouest décide de faire de l’Ue son ‘’fournisseur privilégié ‘’dans ces accords commerciaux visant à développer le libre échange. Un mauvais choix, selon Nicolas Imboden, directeur exécutif d’Ideas centre. D’après lui, l’Afrique refuse le 10ème à l’Organisation mondiale du commerce (Omc) et pourtant accepte de restreindre la liste de ses potentiels fournisseurs. En fait, M. Imboden pense qu’il faut sauver ‘’ le système multilatéral ‘’.
Il estime toutefois que les économies africaines ne devraient pas malgré tout être en difficulté majeure à cause de ces Ape qui supposent aider l’intégration régionale. Pour M. Imboden, cette intégration régionale est très importante pour les industries africaines qui sont d’une certaine faiblesse, au moment où les pays compétitifs encouragent le libéralisme. Mais, toujours est-il que, selon l’ancien négociateur de la Suisse dans les accords agricoles, le protectionnisme est certes nécessaire et important, mais les pays africains devraient faire en sorte qu’il soit ‘’décroissant ‘’.
Aminatou AHNE (Envoyée spéciale à Genève)