Le Barça dans la légende
Plus qu’une victoire: le FC Barcelone est entré dans la légende du foot en remportant la Ligue des champions face à la Juventus (3-1) pour réussir un deuxième triplé, au terme d’une finale intense. Les Blaugranas de Luis Enrique entrent dans l’histoire parce qu’ils offrent à leur club un second triplé C1-Championnat-Coupe, double exploit jusqu’alors inédit en soixante ans de Coupe d’Europe.
Grâce à un but de Rakitic très tôt (4e), un autre de Suarez (68e) surmontant l’égalisation de Morata (55e) et un dernier de Neymar (90e+7), le club espagnol décroche son cinquième sacre (après 1992, 2006, 2009 et 2011) et égale ainsi Liverpool et le Bayern Munich, derrière le Real Madrid (10) et l’AC Milan (7). Il assoit aussi sa domination des temps actuels avec un quatrième titre dans ce début de XXIe siècle.
Le Stade olympique de Berlin ne dément pas sa réputation d’écrin convoquant l’histoire, des quatre médailles d’or décrochées par l’Américain noir Jesse Owens sous le regard amer de Hitler aux JO 1936 au fameux coup de boule de Zidane au Mondial 2006.
Juve à la hauteur
L’histoire est écrite, le Barça peut encore la parfaire. En 2009, l’équipe de Pep Guardiola avait aussi remporté les autres titres possibles (Supercoupes d’Europe et d’Espagne, et Mondial des clubs). Celle de 2015 affrontera l’Athletic Bilbao et le FC Séville dans les deux supercoupes avant un Mondial des clubs qui n’a échappé qu’une fois à l’Europe lors des sept dernières éditions.
La Juve en revanche échoue à remporter une troisième coupe aux grandes oreilles et s’incline pour la sixième fois en finale. C’est cruel pour des Bianconeri qui se sont montrés à la hauteur de l’événement, et surtout pour leur capitaine Buffon, auquel il manque ce titre.
Des sensations, des buts superbement construits, des surprises, les ingrédients se sont conjugués pour offrir une belle finale; pas d’anthologie, mais très intense! Chaque ballon était disputé, chaque décision de l’arbitre aussi.
Un match a deux périodes, et celui-là encore plus. La première fut prévisible: au Barça le ballon, à la Juve les contre-attaques. C’est là que les Catalans ouvraient la marque, très tôt, par Rakitic (4e) : Neymar ouvrait pour Iniesta qui perçait dans la surface et servait, seul en retrait, le Croate. Troisième passe décisive pour Iniesta en finale de ‘’Ligue desch’’, record.
Mais la seconde était beaucoup plus folle : les espaces s’ouvraient, les attaques se succédaient. Et surtout, la Juve restaurait le suspense en égalisant, au bout d’un enchaînement non moins superbe: Marchisio, d’une talonnade inspirée, lançait Lichtsteiner qui centrait pour Tevez, dont la frappe repoussée par Ter Stegen revenait dans les pieds de Morata, qui n’avait plus qu’à pousser le ballon (55e).
(leprogres.fr)