Publié le 22 Oct 2015 - 21:09
AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ EN AFRIQUE

L’agriculture comme panacée

 

Le président de la République du Sénégal et celui de la Banque africaine de développement ont donné le top départ vers une agriculture africaine moderne. A l’occasion, hier à Dakar, de l’ouverture de la conférence sur l’agriculture et l’agroalimentaire, ils ont appelé les Etats africains à accorder plus d’importance à l’agriculture pour arriver à une autosuffisance alimentaire du continent.

 

Le président de la Banque africaine de développement appelle à l’action pour développer l’agriculture africaine. Akinwumi Adesina qui a remplacé, il y a quelques mois, Donald Kaberuka à la tête de la BAD, veut une transformation de l’agriculture du continent. Lors de la passation de service en Côte d’Ivoire, M. Adesina avait fait un clin d’œil aux dirigeants africains pour développer l’Afrique à travers l’agriculture. Cet appel, l’ancien ministre de l’Agriculture de la République fédérale du Nigeria l’a réitéré, hier à Diamniadio, à l’occasion de l’ouverture de la conférence de haut niveau sur l’agriculture et l’agroalimentaire.

Selon Akinwumi Adesina, ce n’est qu’en transformant l’agriculture que l’Afrique peut sortir des milliers de personnes de la pauvreté. Toutefois, cette transformation se fera grâce à une mécanisation, estime le chef de l’Etat qui a présidé la cérémonie d’ouverture au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio. Pour Macky Sall, ce n’est pas par la houe, la daba ou la hilaire qu’on va changer l’agriculture africaine. Et à en croire le président de la BAD, avec cette transformation, il sera possible de stimuler la production alimentaire et réduire les budgets alloués à l’importation. Akinwumi Adesina de rappeler que chaque année, l’Afrique dépense près de 35 milliards de dollars dans l’importation de produits alimentaires. Ce qui fait que si l’autosuffisance alimentaire est assurée, cet argent peut être utilisé dans l’investissement.

Toutefois, d’autres facteurs entrent en compte pour une transformation de l’agriculture. La modernisation passera par la maîtrise de l’eau. Le paradoxe aujourd’hui est que l’Afrique dispose de 75% des terres arables dans le monde. Les ressources hydriques sont abondantes. Malgré tout, elle peine à développer son agriculture. Avec une bonne maîtrise de l’eau, le président Macky Sall est d’avis que l’agriculture africaine sera moins dépendante des aléas climatiques.

 ‘’Tant que l’agriculture restera une activité pénible, les jeunes l’abandonneront pour tenter autre chose’’, a  averti le président de la République.

Changer la perception sur l’agriculture

En Afrique, l’agriculture emploie plus de 60% de la population et produit le tiers du PIB. En milieu rural, c’est la principale activité exercée. Malgré son importance dans la croissance économique, elle est mal perçue par les populations. Ces dernières estiment que l’agriculture n’est réservée qu’aux pauvres. Cette vision doit changer, plaide Macky Sall. Qui estime qu’il faut ‘’penser notre agriculture autrement qu’une activité par défaut, que l’on pratique parce qu’on n’a pas d’alternative’’. Le président de la BAD abonde dans le même sens.

Pour M. Adesina, ‘’l’agriculture n’est pas que la pauvreté’’. Aussi appelle-t-il tout le monde à changer cette perception qu’ils ont de l’agriculture qui est une activité commerciale qui peut permettre au continent africain de se nourrir. ‘’Avec le développement de l’agro-industrie, l’avenir de l’Afrique sera radieux, les revenus augmenteront, des emplois seront créés, des exportations vont se développer, le paiement d’impôts va accroître et les économies connaîtront un essor. L’agriculture sera un secteur créateur de richesses’’, promet le successeur de Donald Kaberuka. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

Section: 
ANSD
GLISSEMENT ANNUEL DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : Un redressement de 24,9 %
LUTTE CONTRE LES MALADIES ZOONOTIQUES : Un projet de près de 500 millions F CFA pour accompagner le One Health
Foire aux stages
SOUVERAINETÉ INDUSTRIELLE ET ALIMENTAIRE : Un cap partagé à Dakar
EXPORTATIONS DU SÉNÉGAL AU MOIS DE MAI 2025 : Un bond de 64,5 % en variation annuelle
EXPLOITATION MINIÈRE – RÉSULTATS D’ENDEAVOUR MINING EN 2024 : Des contributions fiscale et parafiscale de 116 milliards F CFA
RETRAIT LICENCE 5G À YAS ET À EXPRESSO : Ce que l’État reproche aux opérateurs
LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DES TERRES AU SÉNÉGAL : Plus de 80 000 ha seront restaurés avec le projet SURAGGWA
PREMIER TRIMESTRE 2025 : Le nombre d'employés est de 341 699, contre 338 125 un an plus tôt
Der/FJ
Activité industrielle
RÉSILIENCE CLIMATIQUE DES ZONES RURALES GRÂCE AU FINANCEMENT DES MIGRANTS : Le Sénégal dans un projet de 2 milliards F CFA de l'UE
TAUX DE CHÔMAGE ÉLARGI AU PREMIER TRIMESTRE 2025 : Il est de l'ordre de 21,7 %
SAID
RÉALISATIONS DANS 13 COMMUNES DU SÉNÉGAL : Le Promovilles injecte 89 milliards de francs CFA
“GIMI” ATTEINT SA DATE D'EXPLOITATION COMMERCIALE, KOSMOS AUGMENTE SA PRODUCTION DE GNL Dernières nouvelles sur le projet GTA
ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : La Chambre de commerce vante le potentiel de la Zlecaf
La BM accorde 115 millions de dollars au Sénégal
LENTEURS DANS LES INVESTISSEMENTS : Le Code des marchés publics, un bouc émissaire