Les grands chantiers d’Awa Marie Coll Seck
La Direction de la Planification, de la Recherche et des Statistiques (DPRS) a organisé hier la revue annuelle conjointe 2015 de la santé. Ce qui a permis d’identifier les différentes difficultés du secteur et de préconiser des solutions.
‘’Le Sénégal a fait un grand progrès en matière de paludisme. Par contre, pour les maladies non transmissibles, nous avons fait quelques efforts, mais, ils sont encore insuffisants. Que ce soit les maladies cardiovasculaires, le diabète, le cancer, c’est un gros dossier sur lequel nous allons discuter, prendre des mesures complémentaires à ce que nous sommes en train de faire’ ’. A ces défis à relever, la ministre de la Santé et de l’Action sociale Pr Awa Marie Coll Seck ajoute la lancinante question de la réduction de la mortalité maternelle et l’amélioration de l’accès des femmes aux services de santé de la reproduction. Pour laquelle, la ministre annonce un ‘’plan Marchal’’ pour la mère, le nouveau-né, l’enfant et l’adolescent. Ce plan, dit-elle, permet de relever tous les défis. C’est un programme pour 2016.
‘’Parce que le Mécanisme de Financement Mondial (GFE) cherche à éradiquer les décès évitables et améliorer la qualité de vie des femmes, des enfants et des adolescents, en intensifiant considérablement les investissements durables. Le GFE aide les pays à réaliser cet objectif par des approches de financement évolutives, intelligentes et pérennes’’, a-t-elle expliqué. Donc, le pays doit proposer un plan d’investissement et une stratégie de financement à ce nouvel instrument.
En effet, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a du pain sur la planche. Car malgré les efforts fournis dans ce secteur, il y a du chemin à faire pour atteindre les objectifs nationaux et internationaux, notamment le renforcement de la couverture maladie universelle (CMU). ‘’Nous avons le problème de la Couverture maladie universelle. C’est un de nos projets prioritaires pour que les populations puissent avoir accès aux services préventifs et curatifs de santé. Nous allons discuter de ce qui est fait : que ce soit l’accès aux mutuelles de santé, les gratuités des enfants de 0 à 5 ans, les sujets âgés, mais également les césariennes. Nous allons passer en revue tout ce qui se fait au niveau de ce programme et voir là où il y a des difficultés car, pour avancer vers la couverture universelle, le développement de l’offre est une condition sine qua non. Pour 2016, nous allons essayer de relever les défis de la CMU’’, a lancé Prof Seck venue présider la revue annuelle conjointe sur la santé, organisée par la Direction de la Planification de la Recherche et des Statistiques (DPRS).
S’agissant de l’Action sociale, elle a souligné que plus de 10 000 cartes ont été imprimées et 22 000 sont dans le pipe-line. Ils veulent avoir les 50 000 pour fin 2017. ‘’Cela veut dire qu’il y a du travail à faire, du travail en cours, du travail à améliorer. C’est important que cette revue se fasse, parce que ça nous permet de nous remettre en question et d’améliorer les prestations’’. Appuyant les propos du ministre, le représentant-résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Deo Nshimirimana a plaidé pour le renforcement du système d’information sanitaire qui, malgré des progrès incontestables, traîne encore quelques insuffisances liées à la complétude et à la promptitude dans la collecte, le traitement et la transmission des données. Il a parlé, en outre, du vote de la loi sur la CMU afin de doter l’assurance maladie d’un cadre juridique cohérent, ainsi que la tenue de son comité de pilotage et de ses commissions techniques.
AWA MARIE COLL SUR LA PRISE EN CHARGE DES MALADES MENTAUX ‘’Des initiatives sont prises avec le ministère de l’Intérieur’’ Le ministre de la Santé n’est pas insensible aux problèmes des malades mentaux. Awa Marie Coll Seck a soutenu hier, lors de la revue annuelle conjointe, que la prise en charge de ces malades n’est pas seulement médicale. C’est tout un système de prise en charge qui fait intervenir différents ministères. Mais, dans ce cadre-là, ‘’nous avons avec le ministère de l’Intérieur et les collectivités locales pris une initiative avec l’hôpital de Thiaroye. Puisque beaucoup de malades errants y ont été pris en charge. Mais cet hôpital a aussi des limites et ne peut pas prendre tout le monde’’, a-t-elle expliqué. Selon elle, une initiative a été prise aussi dans la région de Tambacounda. Pour la région de Kaolack, ils sont en train de voir comment améliorer ce qui s’y passe. ‘’Ce serait pour des malades à réinsérer au niveau de cette localité. Il y a des initiatives, mais si ce n’était que nous, on aurait fait encore plus. C’est notre agenda et, dans les mois à venir, nous pourrons mieux communiquer sur ce qui se fait. Parce qu’il y a eu des efforts et des initiatives qui nous ont permis de gérer beaucoup de cas et d’aider les familles à mieux prendre en charge leurs malades et peut-être à souffler un peu, parce que ce n’est pas évident la prise en charge des malades’’, a informé Prof seck. |
VIVIANE DIATTA