Publié le 9 Jan 2017 - 17:42
DONATION BARBIER

60 toiles de plus dans la collection Eiffage

 

Un collectionneur français ayant longtemps vécu au Sénégal a offert une grande partie de sa collection d’œuvres d’artistes sénégalais à Eiffage. Les œuvres ont été présentées au public avant-hier dans les locaux de l’entreprise.

 

‘’Cette donation est comme la mémoire de notre vécu historique restitué à la veille de l’ouverture du musée des civilisations noires’’. Ces propos sont du directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication. Rémy Sagna présidait avant-hier la cérémonie de présentation des œuvres offertes par le collectionneur Henry Barbier. Ce dernier a vécu 60 ans au Sénégal et est un spécialiste de l’art sénégalais des années 1980. ‘’Quand il est parti pour rejoindre la France, il avait décidé d’emmener avec lui toute sa collection.

Dix ans après, sa réflexion l’amène à penser que ses tableaux d’artistes sénégalais devraient revenir dans leur pays d’origine’’, se réjouit le directeur d’Eiffage Gérard Sénac. C’est ainsi que M. Barbier a gracieusement cédé 67 de ses tableaux qui viennent ainsi enrichir celle de la collection de l’entreprise suscitée. Laquelle compte désormais cent trente œuvres dont les murs de l’entreprise servent de cimaises. ‘’Nous sommes très fiers qu’un passionné ayant habité aussi longtemps au Sénégal comprenne notre action culturelle et sache reconnaître ceux qui partagent cet amour pour l’art’’, se félicite M. Sénac. Car, ce don n’est pas guidé par une amitié ou des liens affectifs. ‘’Nous ne connaissions pas Henry Barbier et nous ne lui avons fait aucune proposition à ce sujet’’, assure-t-il.

Avant-hier, les toiles de la donation de M. Barbier ont été présentées au public. Elles sont les œuvres de 10 artistes sénégalais de la période 1980-1995. Des créations très diverses qui vont de la peinture abstraite à travers des tableaux de Souleymane Ouologun, d’Iba Ndiaye ou encore de Noumoukou Camara, au figuratif avec Amadou Bâ. De la récupération, on en trouve aussi dans la collection grâce par exemple au travail de Serigne Ibrahima Dièye. Que de grands noms des arts plastiques qui, avec ces œuvres, ‘’démontrent leur talent et leur savoir-faire à la postérité’’, selon M. Sagna.

En outre, l’acte de M. Barbier ‘’s’inscrit dans une dynamique qu’il faut encourager. Ce qui marque un retour de nombreuses œuvres d’artistes sénégalais au pays. C’est extrêmement important. Un artiste me disait un jour que sa crainte est d’être obligé d’aller voir ses œuvres dans des musées étrangers. Cela le désolait. Aujourd’hui, on a le sentiment qu’il y a une prise de conscience et la nécessité d’un retour de ces œuvres-là qui viennent conforter l’effort d’acquisition de l’Etat’’, indique M. Sagna. Même s’il est d’avis que vendre des œuvres à des étrangers est aussi une action de promotion de la création des acteurs en sus d’être une loi du marché.

BIGUE BOB

Section: 
CONTRÔLE DES TERRITOIRES, TRAFICS, DÉCISIONS ÉTATIQUES, CHANGEMENT CLIMATIQUE… : Ces facteurs de standardisation des peuples nomades
JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN : À Kolda, les enfants appellent au respect effectif de leurs droits
PROJET MUSLAB - MÉMOIRE VIVE : La valorisation du patrimoine sénégalais
60 ans Sorano
ASSISES NATIONALES DES MÉDIAS : Les grandes lignes du rapport final
ASSISES DES MÉDIAS AU SÉNÉGAL : Un tournant incertain pour une presse en crise
14ᵉ ANNIVERSAIRE DE Y EN A MARRE : Afrikki pour finir en beauté
SODAV : Un bilan encourageant, des défis à relever
RAPPORT ANNUEL SODAV 2024 : Des résultats en hausse malgré des défis financiers à maîtriser
Édito Commun : Face au monstre, des concertations en trompe-l’œil ?
INDUSTRIES CULTURELLES ET CRÉATIVES : Cinq projets révélés, cinq talents célébrés
KOLDA - LUTTE CONTRE LA PRATIQUE DE L’EXCISION : Les populations situées le long de la frontière ciblées
CRISE ENTRE ISRAËL ET LA PALESTINE : L'appel au calme lancé par l'ambassadeur Yuval Waks
LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE MONSIEUR, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET À MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE : L'Etat va-t-il continuer à rester impassible face à la situation catastrophique de la presse sénégalaise ?
CTD Diamant Noir : Une plume intelligente au service du rap
GACIRAH DIAGNE, PRÉSIDENTE ASSOCIATION KAAY FECC, DIRECTRICE ARTISTIQUE FESTIVAL KAAY FECC : “Le secteur de la danse a besoin d'un changement concret, d’un nouveau départ”
SAINT-LOUIS : Le souffle du jazz fait vibrer la ville dès la première soirée
FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ : La cité de Ndar, capitale mondiale du jazz
DROIT D’AUTEUR ET STREAMING : Des pays de l’UEMOA tracent leur voie
FESTIVAL ITINÉRANT DES CINÉMAS AFRICAINS DE CATALOGNE Des acteurs culturels appellent à la réouverture des salles de Ndar