Grincement sur la ligne
S’il est vrai que le président Macky Sall n’a pas le bagout de son prédécesseur, ni l’éloquence d'Idrissa Seck, sa communication pose tout de même problème. De nombreux observateurs ont du mal à se faire une idée sur la stratégie de communication du président de la République au regard des ‘’errements’’ notés depuis trois mois. En voulant faire dans l’innovation et l’originalité, le staff de Macky Sall s'est plutôt emmêler les pinceaux. L’interview que Macky Sall a accordée à des journalistes locaux et internationaux lors du Conseil des ministres décentralisé de Ziguinchor a provoqué le tollé des organes ''omis'' qui ont dénoncé un ‘’ostracisme’’.
Le Syndicat des professionnelle de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) s'en était également ému. Mais derrière cette interview semblait se cacher une opération de ‘’rachat’’ vis-à-vis de la presse nationale qui avait grincé des dents quand le président de la République a accordé sa première sortie médiatique à la presse étrangère, en l’occurrence Jeune Afrique. Or, c’est ce même reproche qui était fait à son prédécesseur qui, sous son magistère, faisait la part belle à la presse occidentale sur des sujets d’intérêt national.
L’autre couac, c’est l’interférence notée par moment entre les voix du porte-parole du président de la République et celle des proches collaborateurs de Macky Sall sur les questions politiques. C’est le cas de la présidence de l’Assemblée nationale que continue de réclamer urbi et orbi Moustapha Cissé Lô, ministre-conseiller auprès du président de la République, en dépit des mises au point faites par son porte-parole Abou Abel Thiam, sur les ondes de Sud Fm.
DAOUDA GBAYA