La surenchère programmatique
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Ceci n’est qu’un petit échantillon pour donner une idée des différentes propositions des candidats à la présidentielle.
A qui mieux-mieux. La guerre des programmes est ainsi lancée. Et chaque candidat tente de proposer les offres les plus alléchantes aux Sénégalais. Mais, dans presque tous les programmes, on retrouve les mêmes questions, parfois les mêmes réponses. Ainsi, de l’indépendance de la justice à la santé, en passant par l’éducation, les institutions, mais surtout le social, les postulants rivalisent d’ardeur.
Comme s’ils étaient tous obnubilés par la trouvaille Macky Sall des bourses de sécurité familiale, d’aucuns n’ont pas hésité à annoncer des subventions à certaines couches de la population. Ainsi, pour le Grand parti, la bourse des étudiants sera portée à 50 000 F Cfa, en cas d’élection de Malick Gakou, une prime de naissance de 25 000 F sera allouée à chaque nouveau-né. En plus, une allocation dénommée Revenu citoyen d’insertion de 120 000 F, sera attribuée à chaque chômeur âgé entre 18 et 30 ans. Le Grand parti propose également le renforcement des institutions avec un pouvoir Exécutif composé au maximum de 25 ministres, la suppression des agences et leur refonte dans les ministères, l’appel à candidature pour pourvoir certains postes.
Pour le Législatif, Gakou et ses amis proposent une Assemblée nationale de 100 députés, la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales ainsi que du Conseil économique, social et environnemental, la limitation du nombre de mandats des députés, ainsi que la transformation du système électoral. Last but not least, Malick Gakou propose, pour sa part, l’érection d’une Cour constitutionnelle dont le président sera aussi le chef du Conseil supérieur de la magistrature (Csm)… En sus de ces réformes majeures, Gakou promet aussi de sortir le président de la République du Csm qui aura en charge la gestion de la carrière des magistrats.
La préférence nationale est aussi un terme qui est omniprésent dans le discours de Gakou, comme de la plupart des candidats. Pour le leader du Grand parti comme pour Bougane Guèye Dani, la réduction drastique du train de vie de l’Etat est une priorité. Pendant que le premier parle de 25 ministres, le second promet 20 ministres, pas plus. En ce qui concerne le cabinet présidentiel, Bougane ne veut pas de plus de 20 conseillers.
Il promet également de vendre l’avion présidentiel (‘’La Pointe de Sarène’’) et 80 % du parc automobile de la présidence pour des investissements prioritaires dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Le patron de Dmédia promet, en outre, de supprimer le Hcct, les postes de gouverneur de région, 1/3 des ambassades ainsi que les salaires des femmes d’ambassadeurs, les missions et dépenses inutiles dans les ministères et sociétés nationales. Il promet également, entres autres, de fixer le nombre de députés, y compris ceux de la diaspora, à 80, revoir et corriger les systèmes de gratifications et autres indemnités (fonds communs et indemnités similaires perçus par certains agents de l’Etat)…
Ceci n’est qu’un échantillon parmi tant de propositions chatoyantes des candidats au suffrage des Sénégalais. La Constitution, la santé pour tous ainsi que le mode de désignation des responsables de certaines structures, rien n’a été laissé en rade.
Mais comme le disait l’ancien président Abdoulaye Wade, en politique, les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
MOR AMAR