Publié le 9 Nov 2019 - 06:32
CAMPAGNE ‘’OCP SCHOOL LAB’’DANS LA ZONE DES NIAYES

5 000 fermiers formés aux bonnes pratiques pour de meilleurs rendements

 

L’Ocp Africa, en partenariat avec la Société internationale islamique de financement du commerce (Itfc) a lancé, hier à Mboro, la troisième campagne du programme ‘’Ocp School Lab’’. Le projet consiste à aider les agricultures de la zone des Niayes, en les formant sur les bonnes pratiques de culture.

 

Les agriculteurs de la zone des Niayes ont accueilli avec enthousiasme le programme ‘’Ocp School Lab’’. Un projet qui ambitionne de révolutionner les pratiques des fermiers en les aidant à améliorer leurs productions.

En effet, l’‘’Ocp School Lab’’ est une caravane de sensibilisation avec un laboratoire mobile fournissant aux agriculteurs des analyses de sols, des recommandations d’utilisation d’engrais adaptés aux besoins spécifiques des sols et des plantes ainsi que des formations aux bonnes pratiques agricoles. Ce programme vise à améliorer la productivité des cultures et les revenus des producteurs.

Ainsi, après la vallée du fleuve et le bassin arachidier, la troisième campagne des ‘’Ocp School Lab’’ s’est déployée dans la zone des Niayes pour s’intéresser particulièrement aux cultures de la pomme de terre et de l’oignon.

Au total, 5 000 fermiers bénéficieront des services de ce projet dont la mise en œuvre technique sera assurée par l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar). ‘’Ocp promeut le partage d’expérience, la création de partenariats durables et l’implémentation de solutions innovantes pour transformer l’agriculture africaine. Notre ambition est de créer des écosystèmes d’agriculture et d’accompagnement des petits producteurs. Il s’agit également d’échanger avec les agriculteurs sur les bonnes pratiques et les formules adaptées pour fertiliser les sols pour une agriculture durable et inclusive’’, a déclaré Moulay Lahcen Ennahli, le directeur Oco Afrique de l’Ouest.

Venus nombreux au lancement du projet, les agriculteurs ont magnifié le choix de la zone des Niayes pour abriter la 3e édition de la caravane ‘’Oco School Lab’’. ‘’Le problème principal des agriculteurs dans cette zone, c’est l’engrais et ce programme peut être une solution. Les engrais importés sont chers et souvent non conformes à nos sols. Tous les agriculteurs croient en ce projet pour résoudre les problèmes rencontrés à ce niveau. Je crois que l’analyse des sols permettra de déterminer quel type d’engrais utiliser pour améliorer la production’’, déclare Modou Ndiaye, porte-parole des agriculteurs.

Salinisation des sols et absence de moyens de conservation des récoltes

Venu représenter le gouverneur de Thiès, le sous-préfet de Méouane a magnifié ce projet innovant pour l’agriculture. Il a toutefois tenu à souligner les autres problèmes auxquels font face les agriculteurs et qu’il faut prendre en charge dans les programmes d’amélioration de la production. Il s’agit des sols qui deviennent de plus en plus salés et du manque de moyen de conservation pour les récoltes. Il a également souligné la durée très courte du projet, qui est de trois mois pour fertiliser ‘’toute une zone’’. Une intervention que les agriculteurs ont beaucoup appréciée, car estimant qu’elle touche du doigt les vrais problèmes du secteur.

‘’Pour que les projets de soutien aux agriculteurs réussissent, il faut d’abord régler les problèmes d’eau avant de penser à autre chose. Certes, l’engrais fait souvent défaut, mais sans eau, on ne peut cultiver quoi que ce soit. Pour ce qui concerne l’engrais, c’est surtout la subvention de l’Etat qui nous manque. On a des semences subventionnées pour la pomme de terre. Mais cela fait bientôt deux ans qu’on n’arrive pas à les cultiver normalement, à cause de la cherté de l’engrais importé’’, souligne, pour sa part, Yancoba Ndiaye, Président des producteurs maraichers de Notto. Comme la plupart des agriculteurs, il juge la durée du projet très court pour régler un problème aussi complexe que la fertilité des sols.

Mais sur ce point précis, le directeur de l’Ocp Afrique de l’Ouest a tenu à rassurer les fermiers. Selon Moulay Lahcen Ennahli, le timing du projet importe peu ; l’essentiel, c’est d’atteindre les objectifs. ‘’Ce n’est pas la durée qui importe, mais plutôt la manière avec laquelle le projet est géré et les objectifs qui sont de couvrir 5 000 fermiers. Nous avons déjà l’expérience et une planification a été faite pour qu’au bout des trois mois, nous puissions toucher 5 000 fermiers. Notre programme n’est pas lié au cycle de la culture, parce que les analyses peuvent se faire à n’importe quel moment de la saison, de même que la formation des agriculteurs. Nous faisons aussi confiance à l’Ancar qui a les capacités et les moyens d’exécuter ce projet en trois mois.  Maintenant, s’il faut faire une extension de temps justifié, on le fera’’, précise-t-il.

ABBA BA

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