53 milliards nécessaires
La construction du pont et du tronçon routier sur la Transgambienne nécessite 1 million de dollars, soit 53 milliards de CFA. Entièrement mobilisé, ce financement devrait mettre fin aux innombrables tracasseries sur cet axe.
Les travaux de construction du pont sur le fleuve Gambie et la réhabilitation du tronçon Keur Ayip-Sénoba-Farafeny-Bounkiling, en vue de mettre fin aux tracasseries subies par les Sénégalais devant se rendre du sud du pays, vont démarrer avant la fin de l’année 2012. La convention a été signée hier, entre les ministres sénégalais et gambien des Affaires étrangères. Elle porte sur un financement de la Banque africaine de développement (BAD) de 100 millions de dollars, soit environ 53 milliards de francs Cfa. Mais c’est à la Gambie que revient la gestion et l’entretient du budget de l’ouvrage ; le Sénégal pour sa part, a apporté une contribution de 100 millions CFA pour la construction de postes de contrôle. Les travaux vont démarrer dans les prochaines semaines et dureront 5 ans, ont annoncé les ministres des Affaires Etrangères du Sénégalais et de la Gambien qui ont signé hier à Dakar le ‘’mémorandum d’entente’’.
Pour le Sénégal, c’est la ‘’continuité de son territoire’’ qui en est ainsi établie, selon Alioune Badara Cissé, el chef de la diplomatie sénégalaise. Long de 942 mètres, cet ouvrage permettra de circuler sans entrave sur le fleuve, souligne le ministre Sénégalais des transports, Mor Ngom qui annonce une redevance à payer par les futurs usagers du pont vu que l’ouvrage sera construit en territoire gambien. ‘’Avec la construction de ces ouvrages, les personnes ainsi que leurs biens ne passeront plus des nuits sur cet axe’’, dira le ministre gambien des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Gambiens de l’extérieur, Mam Bury Njie. Il ajoute : ‘’nos frères Sénégalais éprouvent beaucoup de problèmes lors de cette traversée. Ainsi donc, la construction du pont et de l’axe routier renforceront d’avantage les relations entre nos deux pays’’.
Il faut dire qu’avec la construction du pont de Farafégny, ce sont les transporteurs qui vont exprimer leur joie. Car aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, ils passent une dizaine de jours à la frontière.
Amadou NDIAYE