Les enseignants sont excédés

Les enseignants n’en peuvent plus des retards dans la délivrance des actes administratifs, d’intégration, de validation et de la surimposition des rappels. Ils dénoncent ‘’un sabotage’’.
Le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique, Abdou Faty, dénonce ‘’le blocage de leur carrière’’. ‘’Le ministère de la Fonction publique, fulmine-t-il, s’est barricadé et prétexte l’absence de connexion pour mettre en veilleuse la sortie des actes administratifs, d’intégration, de validation et de médiation’’. Le secrétaire général du Sels/S cela trouve inadmissible, dans ce contexte de pandémie où les enseignants ont fait preuve de capacité de résilience extraordinaire, en bravant toutes les intempéries, le virus, pour simplement assurer les enseignements-apprentissages.
Egalement, poursuit-il, ‘’d’autres services du ministère de la Fonction publique refusent de travailler, sont à contre-courant de l’appel du chef de l’Etat Macky Sall à la résilience. Ces services de la Fonction publique, ceux du fisc, naturellement, démoralisent les enseignants dans leur quotidien. Ce qui pourrait impacter sur leur rendement par rapport aux enseignements-apprentissages, sur également leur engagement pour un bon déroulement des examens du CFEE, BFEM et du Baccalauréat’’.
Ainsi, constate Abdou Faty, ‘’les actes d’avancement sont bloqués ; ceux de radiation ne sortent plus. Depuis un mois, si on se rend aux services du ministère de la Fonction publique, on nous dit qu’il n’y a pas de connexion, alors qu’ils sont les chevilles ouvrières de la modernisation de l’Etat et le président Macky Sall l’a dit à Diamniadio’’.
Le syndicaliste de s’insurger aussi contre ‘’des surimpositions qui ne sont rien d’autre, dit-il, ‘’qu’un vol organisé par l’Etat du Sénégal sur les salaires des agents de la Fonction publique, des enseignants en particulier. ‘’Sur un rappel de 7 millions F CFA, explique-t-il, ils prennent les 4 millions. On nous coupe des impôts à n’en plus finir. C’est un racket des impôts et domaines. Le coordonnateur du budget avait dit qu’ils vont corriger, lors d’une rencontre de monitoring. Mais depuis, rien n’a été fait’’.
Ceci étant, le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique martèle qu’ils ne vont pas rester les bras croisés. Et attendent de voir ce qui va sortir de la rencontre convoquée cette semaine par le ministère des Finances pour une discussion.
AIDA DIENE