Perquisitions et répression à Damas
La Syrie s’enfonce tous les jours un peu plus dans le conflit. Alors que les combats se poursuivent à Alep, l’armée a bombardé plusieurs villes et même la capitale. Des perquisitions ont également été menées dans certains quartiers de Damas. Depuis mars 2011, début de la contestation les affrontements ont fait près de 21 000 morts. Dans le vieux Damas, les nouvelles opérations militaires se seraient soldées par la mort de 15 personnes.
La révolte reprend comme au premier jour en Syrie. Alors qu’Alep était la seule grande bataille menée en ce moment par les rebelles, les combats semblent gagner à nouveau tout le pays. Alep résiste toujours. Cette ville est le symbole de la contestation contre le régime de Bachar el-Assad. L’Armée syrienne libre aurait repris en partie ses positions dans le quartier de Salah Eddine, bastion principal des rebelles. L’armée régulière n’est plus visible que dans les airs, l’aviation tente toujours de déloger les insurgés.
La capitale, Damas, est par contre plus vulnérable aux attaques des forces loyalistes. Elle est moins bien défendue que la ville d’Alep. En plus des bombardements, l’armée fidèle a mené une vague de perquisitions dans les quartiers du sud. Dans le vieux Damas, par exemple les forces de sécurité ont réprimé des commerçants. Leur tort ? Avoir baissé leurs rideaux en signe de protestation contre le régime. Ces opérations se seraient soldées par la mort de 15 personnes dont 10 civils et 2 rebelles. Deraa, Homs, Palmyre, Deir Ezzor : la contestation semble cependant reprendre dans toute la Syrie. Peut-être est-ce la stratégie de l’Armée syrienne libre d'ouvrir plusieurs fronts de combats. L'objectif serait en effet d’éviter que l’armée se concentre uniquement sur Alep où l’enjeu est crucial. Car la chute de cette ville serait synonyme de chute du régime selon les révolutionnaires.
Rfi