Les populations locales du parc de Djoudj sensibilisées sur la grippe aviaire
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Le parc de Djoudj, dans le département de Dagana, a accueilli, dimanche dernier, la cérémonie de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs (JMOM). Une célébration qui lance la campagne de sensibilisation annuelle marquant les deux phases de départ et de retour des oiseaux, conformément au cycle migratoire.
L'édition 2021 de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs qui a pour thème "Chante, vole et élève-toi comme un oiseau’', avec comme slogan "Stop aux zoonoses", a servi de tribune aux autorités nationales pour sensibiliser les populations du parc de Djoudj et villages environnants sur les dangers de la grippe aviaire. Au nom du directeur national des Parcs et réserves, le point focal technique d’AEWA (Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie), le commandant Aminata Sall est longuement revenu sur le sens et la portée que le gouvernement, via le ministère de l'Environnement, accorde à cette journée. Avant de rappeler l’importante place qu'occupe la lutte contre les zoonoses dans leurs différentes activités.
C'est dans ce contexte que le commandant Fatou Ndiaye a invité les populations, venues en masse répondre à l’invitation des responsables du parc Djoudj, à plus de vigilance sur le terrain. "Pour mieux faire passer le message aux populations qui vivent autour du parc avec les oiseaux, nous leur avons rappelé certains comportements à adopter. Ainsi, elles ont été sensibilisées sur les attitudes et bonnes pratiques de conservation des oiseaux migrateurs et les moyens de prévention contre la grippe aviaire. Des sketchs de sensibilisation et d'information sur la grippe aviaire ont été présentés à l'assistance en guise de rappel, parce que nous n’avons jamais cessé d’échanger avec les populations locales sur les bons gestes", a signalé le commandant Ndiaye.
Revenant sur la conservation et la situation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, le point focal technique d’AEWA a rappelé que les oiseaux sont devenus aujourd’hui très menacés pour diverses raisons. "Parmi les menaces les plus en vue, on peut citer les activités humaines avec la forte urbanisation, mais aussi le braconnage, l’augmentation des périmètres agricoles, les installations électriques, les maladies zoonotiques, les effets des changements climatiques, entre autres’’, a soutenu le commandant Aminata Sall.
Il faut noter que le Sénégal a ratifié la Convention sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) qui a élaboré l’Accord sur la conservation des oiseaux migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA). Un traité intergouvernemental destiné à la conservation des oiseaux d’eau migrateurs et de leurs habitats.
Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis)