La solidarité s’organise
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Les associations de la société civile apportent leur soutien aux travailleurs de D-Media. Le groupe de presse dont les comptes de la télé ont été bloqués par le service des impôts, a récemment vécu une visite surprise d’huissiers venus inventorier le matériel de la Sen TV.
Face à cette situation inquiétante pour les employés, un ensemble d’acteurs de la société civile (Africa First, And Taxawu Askan Wi, Forces démocratiques du Sénégal/Les guelewars, Frapp, Luttons contre l’indiscipline au Sénégal (LCIS), Sénégal notre priorité (SNP), Y en a marre) s’est rendu dans les locaux de la Sen TV. ‘’Nous sommes là aujourd’hui pour exprimer notre vive préoccupation face à la situation des mères, pères et soutiens de famille du groupe D-Média et des membres de leurs familles. Aucun calcul politique, aucune combine politicienne, ni aucune entreprise vindicative ne peut et ne doit menacer des emplois et plonger ainsi dans le stress des centaines de travailleurs et leurs familles’’ ont-ils dénoncé.
Après avoir plusieurs fois exprimé leur solidarité aux travailleurs en allant à D-Média, ces organisations estiment qu’il en faut plus. C’est pourquoi elles invitent tous leurs membres, les démocrates, les Sénégalais à se retrouver ce vendredi 29 octobre 2021 à partir de 15 h, devant D-Média pour un rassemblement pacifique de solidarité aux travailleurs du groupe. Ce rassemblement ambitionne, selon ses organisateurs, de ‘’dénoncer les agressions multiples et diverses contre les libertés d’expression, d’opinion, d’informer ; dénoncer le traitement politicien à géométrie variable des entreprises établies au Sénégal’’. Mais également à sauvegarder des emplois de l’entreprise D-Média et le pluralisme médiatique. Une lettre d’information a été déposée, à cet effet, sur la table du préfet lundi dernier.
Après les agressions sur Karim Wade, Khalifa Sall et Sonko, après les interdictions et répressions répétitives qui s’abattent sur nos organisations, après l’emprisonnement récent de Guy Marius Sagna pour délit d’opinion, aujourd’hui, estiment ces organisations, ce sont les travailleurs de D-Média qui sont menacés. En se demandant à qui sera le tour demain, ils appellent à une mobilisation, puisque tout un chacun peut être concerné.