MACKY SALL SUR LA SECURITE
‘’Il faut enlever les dépenses budgétaires du calcul du déficit public’’
A propos de la question du terrorisme dans le Sahel, le président de la République, Macky Sall, a estimé que les forces de maintien de la paix de l’ONU ont montré leurs limites et qu’il faudrait envisager des solutions alternatives. Le rôle de ces forces, fulmine Macky Sall, c’est de promouvoir la paix. Quand on combat des djihadistes, on doit envisager d’autres solutions. Avec les forces d’intervention, les Africains ont pu rétablir la paix dans certains pays. On l’a fait notamment au Liberia, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Mozambique…’’.
Cela dit, fait remarquer le président sénégalais, les Etats africains se heurtent surtout à un problème de moyens pour reproduire ces modèles dans certains théâtres d’opérations. ‘’Le problème avec la CEDEAO et nos Etats, c’est que nous n’avons pas les moyens de financer certaines formes d’intervention. Parce que le coût est hors de portée de nos économies. Il faut donc voir comment financer ces interventions avec nos partenaires’’.
Dans le même ordre d’idées, le président de la République du Sénégal a plaidé pour une révision du critère relatif au déficit public. Pour lui, c’est aberrant de fixer le taux de déficit des Européens aux Africains. ‘’Le critère relatif au déficit budgétaire est une aberration pour les Etats africains. On ne peut pas exiger de façon mécanique les critères qui ont marché ailleurs… C’est insensé d’exiger un déficit au taux de 3 %. Nous, nous nous battons tous les jours contre. Au moins, qu’on enlève du calcul du déficit les dépenses militaires. Elles sont devenues fondamentales pour nos Etats, pour qu’ils puissent disposer du minimum’’.
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