Les élèves de Mbour exigent la reprise des cours
C’est à l’occasion d’un point de presse organisé par le gouvernement scolaire du lycée Demba Diop, que les élèves de la commune de Mbour ont crié leur ras-le-bol. Ils dénoncent la situation qui prévaut dans l’espace scolaire ces dernières semaines. Les potaches ont exigé de l’État du Sénégal et des enseignants de vite trouver un terrain d’entente pour la reprise rapide des cours.
Le gouvernement scolaire du lycée Demba Diop a invité les autres gouvernements scolaires des établissements moyens et secondaires de la commune de Mbour et de Saly pour tenir un point de presse. Occasion pour ces potaches de montrer leur ire contre la série de mots d’ordre de grève décrétée perpétuellement par les enseignants affiliés aux syndicats du Cusems et du Saems.
‘’Nous tenons ce point de presse, accompagnés des autres gouvernements scolaires de la commune de Mbour, pour dénoncer la série de grèves des enseignants et faisons part de nos inquiétudes concernant ces dernières’’, a d’abord dit Fatou Mbengue, Présidente du gouvernement scolaire du lycée Demba Diop. La représentante des milliers d’apprenants entassés à la place des Honneurs du lycée Demba Diop, a insisté sur la nécessité de trouver une solution pour mettre fin à ce mouvement de grève des enseignants sur l’étendue du territoire national. ‘’Depuis plusieurs semaines, nous n'arrivons pas à faire les cours comme il se doit. Les évaluations sont boycottées. Ce qui est anormal’’, a fustigé la présidente du gouvernement scolaire. ‘’Nous nous adressons à l'État aujourd’hui, car nous avons besoin de son aide. Nous souhaitons qu’il mette fin à ces séries de grèves. Et pour y parvenir, l'implication de tous est nécessaire et indispensable’’, fait-elle savoir.
Sur cette lancée, elle précise : ‘’Nous élèves, nous rappelons que nous ne sommes ni avec l'État ni avec les professeurs. Ce sont les élèves, avec les élèves, pour les élèves et par les élèves. De ce fait, nous espérons, bien après cet effort déployé, que nous serons entendus et épaulés.’’
Notons que depuis le début de la semaine, l’espace scolaire, aussi bien public que privé, est en ébullition avec des sorties intempestives d’élèves qui parcourent la ville pour déloger ceux qui continuent de faire cours, au moment où certains enseignants croisent les bras, du fait du mot d’ordre du Cusems et du Saems. Une situation qui commence à pourrir dans tout le pays et qui présage une année scolaire à sauver une nouvelle fois.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)