Pertes financières
La dégradation de la nature peut avoir un impact négatif tant sur le plan environnemental, climatique que financier. Tel est le constat fait par Vivide Economiques by McKinsey et par FSD Africa, l’agence de développement du secteur financier soutenue par le Royaume-Uni. Dans leur dernier rapport, il est noté que l’impréparation des établissements financiers africains aux risques matériels liés à la perte de la nature, est une réalité. Ainsi, selon le document, l’étude menée en Afrique souligne que l’impact de la destruction de la nature pourrait doubler les pertes sur les prêts accordés à certains secteurs. Notamment l’agriculture et les industries extractives.
‘’Les portefeuilles de capitaux propres les concernant pourraient connaître des changements de valeur compris entre -2 % et -5 % (agriculture), et entre +1 % et -4 % (industries extractives)’’, renseigne le rapport. L’étude révèle que si les tendances actuelles sur la gestion des risques liés au climat et à la nature se confirment, le continent se rapproche des points de basculement environnementaux tels que la conversion de la forêt pluviale du bassin du Congo en savane, la perturbation de la mousson ouest-africaine, le dépérissement des récifs coralliens dans le sud-est de l'Afrique et la désertification de 45 % des terres africaines. ‘’Ce qui entrainera davantage de pertes sur les prêts accordés à certains secteurs. Par ailleurs, parmi les conséquences, le stress hydrique dans les zones les plus touchées d'Afrique pourrait entraîner une augmentation des prix des produits agricoles essentiels de 15 à 30 % d'ici 2030’’, ont-ils alerté dans le rapport.
Toutefois, des solutions sont proposées. L’ajustement des stratégies d’investissement vers des résultats positifs pour la nature, pourrait être profitable aux établissements financiers, à en croire l’étude.