Pour l’adoption des vaccins anti-Covid-19
Pour améliorer les vaccins anti-Covid-19 en Afrique de l’Ouest et du Centre, Ipavaoc a organisé, hier, dans la capitale sénégalaise, une réunion de haut niveau pour solliciter une aide et pour mobiliser les efforts mondiaux, régionaux et nationaux en faveur de la vaccination contre le coronavirus. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale y a pris part.
Les membres de l’Initiative pour l’amélioration des vaccins en Afrique de l’Ouest et du Centre (Ipavaoc) son en conclave à Dakar. Une occasion pour eux de renforcer les bonnes pratiques et de contourner tous les obstacles et toutes les barrières à l’adoption du vaccin contre la Covid-19 en Afrique occidentale et centrale.
Ainsi, cette réunion de haut niveau est l’occasion d’exposer aux principales parties prenantes régionales et internationales les défis qui entravent l’adoption du vaccin. Il s’agit notamment du financement insuffisant et de la disponibilité insuffisante des vaccins, la courte durée de conservation des vaccins, sa distribution inéquitable, la faible visibilité des stocks mondiaux, les mauvaises prévisions, etc.
La ministre de la Santé et de l'Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a indiqué que cette réunion vient à son heure. ‘’Sur la base de nos expériences diverses, nous échangerons sur les atouts et les limites des stratégies jusqu'à la mise en œuvre, mais aussi et surtout comment réussir la relance de la vaccination contre la Covid-19", a-t-elle dit.
Selon elle, plusieurs axes de réflexion se dégagent et touchent la lutte contre l'hésitation à la vaccination, les actions à mener pour susciter la demande en vaccination, les moyens à mobiliser pour assurer une disponibilité suffisante en vaccins, la logistique à installer pour une conservation de qualité des vaccins, enfin les dispositions à prendre pour atteindre les cibles sur l'ensemble du territoire. En outre, assure-t-elle, ‘’cette rencontre de deux jours traduit la volonté de nos pays ainsi que celle de toutes les parties prenantes régionales et internationales, d'échanger autour des défis majeurs liés à l'adoption des vaccins dans la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Elle nous offre l'opportunité de manifester notre engagement commun à mettre en place une stratégie coordonnée pour vacciner 70 % de la population, comme recommandé par l'Organisation mondiale de la santé. J'invite les participants à considérer la question fondamentale de la production de vaccins par nos pays. L'Union africaine nous engage dans ce vaste chantier et nous devons le réaliser dans le but d'assurer notre souveraineté en la matière", recommande-t-elle.
En effet, dit-elle, "nous visons à renforcer la protection de nos populations contre la Covid-19, cette pandémie qui, depuis plus de 30 mois, les affecte et fragilise encore plus les personnes les plus vulnérables, qui éprouve durement nos systèmes de santé et bouleverse nos modes de vie socio-économiques". D'après Marie Khémesse Ngom Ndiaye, "la vaccination constitue une priorité pour l'ensemble de notre région. Prendre conscience de cela est déjà un pas significatif vers notre objectif de couverture vaccinale. Mais notre ambition est plus forte : nous devons mettre en place une stratégie globale et mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre". Elle a également rappelé que le Sénégal vient de réviser sa stratégie nationale de vaccination pour l'adapter au nouveau contexte et se conformer aux recommandations de l'OMS.
Fatima Zahra Diallo