Publié le 25 Jan 2023 - 19:48
PRÉSIDENTIELLE 2024

Malick Gakou lance Manko Yewwi Sénégal

 

Malick Gakou ne badine pas. Le leader du Grand parti (GP) n'a d'yeux que pour la Présidentielle de 2024. Il annonce la formation de la coalition Manko Yewwi Sénégal, parle de son programme et vilipende le président Macky, en déchirant le Plan Sénégal émergent (PSE).

 

Après son investiture, le leader du Grand parti (GP), Malick Gakou, poursuit son rêve d'être le cinquième président du Sénégal. Se démarquant des membres de la coalition Yewwi Askan Wi, il a annoncé hier, face à la presse, la formation d'une coalition pour la Présidentielle de 2024. ''Nous allons nous lever autour de la coalition Manko Yewwi Sénégal que nous allons lancer dans les prochains jours, avec les forces vives de la nation et tous les compatriotes qui partagent notre vision du Sénégal'', prévoit-il, promettant un Sénégal des riches, de l'antisystème, de la bonne gouvernance, de la démocratie et du développement humain.

 Monsieur Gakou, qui estime être le candidat idéal, soutient que la coalition Manko Yewwi Sénégal sera au-devant des préoccupations du Sénégal pour projeter le pays vers son développement. ''Je tenais à dire avec force et pertinence que le problème du Sénégal, c'est Macky Sall. Mais la solution s'appelle Malick Gakou. Macky Sall doit partir et il partira. Il ne suffit pas de faire partir Macky Sall, mais il suffit de le remplacer par un Sénégalais compétent qui a un projet pour le Sénégal, un Sénégalais aux mains propres et qui a un background et un parcours professionnel sans reproche. Un Sénégalais dont la moralité et le sens de l'éthique sont manifestes et sont la caractéristique fondamentale de son action publique pour le développement de son pays'', fait-il remarquer.

''Il faut une solution pour le Sénégal. Cette solution existe. C'est élire Malick Gakou à la tête du pays en 2024'', poursuit-il, tout en dénigrant le président Sall.

''Un Sénégalais aux mains propres''

 Malick Gakou dit pouvoir apporter des réponses claires pour le développement économique et social du pays. Une chose est particulièrement essentielle pour lui : permettre aux Sénégalais de gérer eux-mêmes l'économique du pays. ''Nous allons engager, dès le début de notre magistrature, en 2024, toutes les réformes à même d'assujettir notre préoccupation dans les valeurs du progrès social, du développement humain et national. Et cela passe par la remise de notre économie entre les mains des Sénégalais'', martèle-t-il.

''Nous ne pouvons pas être des étrangers dans notre propre pays. Aujourd'hui, tout le capital du développement et de la croissance inclusive est entre les mains des étrangers. Nous ne sommes pas contre les étrangers, mais nous sommes des Sénégalais d'abord. Le peuple doit disposer de ses ressources naturelles, de son économie. Et plus jamais, à partir de 2024, nous allons nous sentir étrangers dans notre économie'', ajoute Malick Gakou qui estime que les Sénégalais ont la capacité de concurrencer les grandes économies du monde. Pour lui, les Sénégalais sont un peuple de talents.

Ainsi, M. Gakou pense avoir un programme et un projet de société en phase avec les préoccupations majeures du peuple sénégalais. Il promet une nouvelle organisation et de nouvelles perspectives qui redonnent espoir au peuple sénégalais, mais également qui fortifie la démocratie.

''Macky Sall est le président des déficits, des échecs’’

Ainsi, selon Malick Gakou, le simple fait que Macky Sall ait déclaré que le Sénégal doit quitter l'état d'indigence pour aller vers l'état d'émergence est un aveu d'échec. ''Macky Sall est le président des déficits, des échecs. C'est un président incompétent pour régler les problèmes économiques et sociaux de notre pays'', peste-t-il.

Il note un déficit budgétaire du Sénégal qui s'élève aujourd'hui à 6,2 %, dépassant les plafonds des critères de convergence l'UEMOA qui se situe entre 2 et 3 %. ''Notre pays aujourd'hui a un ratio PIB endettement qui avoisine les 74 %. Le Sénégal a aujourd'hui un déficit de la balance commerciale qui est de l'ordre de 3,2 %, avoisinant les 1 700 milliards'', regrette-t-il.

Pour M. Gakou, un pays qui accumule autant de déficits majeurs ne peut aspirer à devenir dans l'immédiat un pays émergent.

Pourtant, le gouvernement relève un taux de croissance de 4 à 5 % en 2022 et projette un taux de croissance à deux chiffres en 2023. Comme s'il considère cela comme des balivernes, Malick Gakou déclare : ''Tout le monde le sait, la croissance économique au Sénégal n'est pas inclusive. Cette croissance est essentiellement portée par le secteur tertiaire, notamment par les télécommunications, les assurances et les banques. Le taux d'employabilité de ce secteur est extrêmement faible.''

À l'en croire, pour que le Sénégal puisse avoir une croissance inclusive, il faudrait que ce terme de la croissance soit défini par les agrégats dont le niveau d'employabilité est élevé, notamment par le développement du secteur agricole et du secteur industriel.

''Tant que le Sénégal ne développera pas son agriculture et tant que notre pays ne s'industrialisera pas, nous allons continuer, comme c'est le cas maintenant, de vivre une économie de capitalisés'', prévient Malick Gakou qui se demande comment un pays qui importe presque tout peut aspirer à l'émergence.

''Après 12 ans, le PSE est un échec patent''

''Après douze ans d'application du Plan Sénégal émergent (PSE), la conséquence économique du président Macky Sall se mesure à l'aune de la détresse de la jeunesse sénégalaise. Elle se mesure aussi à l'aune des difficultés de la santé publique sénégalaise, des difficultés du système éducatif national, de l'emploi des jeunes, etc.'', fulmine M. Gakou, estimant que la croissance est quantitative, mais que le développement est qualitatif.

À cet effet, dans le cadre du programme alternatif ''Sukkali Sénégal'' qu'il propose aux Sénégalais, Malick Gakou dit mettre un accent particulier sur le développement des secteurs productifs (secteur agricole) et sur la mise en œuvre de mesures absolues pour rendre le Sénégal industriel, renforcer sa compétitivité sous-régionale et internationale.

''Tout cela n'est pas le cas du Plan Sénégal émergent. Et après douze ans d'application, le résultat est nul. Un échec patent'', tempête-t-il.  

BABACAR SY SEYE

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