L’OM scalpe enfin le PSG chez lui et file en quarts
Les supporters olympiens avaient prévenu avant le coup d'envoi : objectif Coupe de France. Eh bien, l'OM les a reçus cinq sur cinq, puisque douze ans après, les Phocéens s'adjugent une victoire face au Paris Saint-Germain chez eux, au stade Vélodrome.
L a dernière fois que l’OM avait gagné face au PSG au Vélodrome, le Covid n’existait
pas, Vladimir Poutine laissait encore ses voisins ukrainiens tranquilles, François Hollande pouvait aller voir Julie Gayet sur son scooter sans que ça ne pose problème et surtout, le néo-PSG racheté par QSI ne comp- tait alors que deux championnats de France. Douze ans plus tard, les hommes d’Igor Tudor gagnent chez eux, dans une épique bataille qui les voit s’imposer 2-1 et surtout jeter hors de la Coupe de France son ennemi de toujours : le PSG.
Sergio Ramos, homme de la première période
Il faut dire que le magicien croate avait mis tous les ingrédients pour en finir avec la malédiction. Les Parisiens atterrissant à peine dans un Vélodrome assourdissant, se man- gent deux très grosses occasions coup sur coup avec une contre- attaque stoppée in extremis par Marquinhos, puis une frappe de Kolašinac détournée du coude par Hakimi (2e et 3e). Monsieur Letexier ne bronche pas, mais l’antre marseil- lais gronde. Mendes répond en butant sur Pau López, mais la domi-
nation est bien marseillaise, en témoignent les deux lourdes frappes de Veretout et Ünder qui permettent à Donnarumma de faire quelques éti- rements sous ses montants (6e). La cage de l’Italien va d’ailleurs être la cible préférée de la soirée, échap- pant consécutivement à des frappes de Malinovskyi (15e), Kolašinac (20e), Ünder (24e) puis Guendouzi, qui par deux fois voit ses tirs boxés (25e et 26e).
Si les déboulés pleine balle de Hakimi sur le côté droit mettent à mal l’organisation défensive de l’OM, c’est finalement un autre défenseur parisien qui s’illustre. À la ramasse face à Ünder dans la sur- face, Sergio Ramos fait voler l’atta- quant turc, penalty. Alexis Sánchez transforme d’une frappe ras du poteau et commence à faire rêver le peuple marseillais (1-0, 31e). Le bonheur n’aura duré que quelques instants, puisque Lionel Messi récu- père un bon coup franc plein axe et fait dresser les poils des 65 200 spectateurs du soir. C’est au-dessus, mais l’Argentin obtient un bon cor- ner (litigieux ?) qui permet à Sergio Ramos de se racheter... d’un corner- tête imparable comme à l’ancienne (1-1, 45+1e).
La peur jusqu’au bout
De retour des vestiaires, les hommes de Christophe Galtier vien- nent avec d’autres ambitions, et sur- tout celle de ne plus se laisser mar- cher dessus comme en première période. Plus entreprenant, le PSG gêne les sorties de balle olym- piennes en jouant plus haut. Puis retombe dans ses travers. Et ce n’est pas pour déplaire à Ruslan Malinovskyi. L’Ukrainien récupère une première frappe contrée par la défense parisienne et envoie ce qu’on appelle outre-Pyrénées un golazo dans la lucarne de Donnarumma qui ne peut qu’effleu- rer (2-1, 57e). Alors peut-être ? Pourtant, les supporters marseillais, tous debout prêts à faire exploser la marmite ont le droit à deux dernières très grosses sueurs froides, toujours à cause de ce fameux Sergio Ramos. Le défenseur espagnol marque une première fois avant d’être signalé hors-jeu (90e+1) puis tente une der- nière tête (90e+3), captée par un Pau López qui fait hurler de joie à la moindre intervention. L’OM vient d’ajouter une nouvelle date à son calendrier : un petit quart de finale de Coupe de France.
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