Mamadou Lamine Diallo dans les starting-blocks
Après avoir reçu la bénédiction du marabout de Thiénaba, Cheikh Ahmadou Seck, le fondateur du mouvement Tekki, Mouhamadou Lamine Diallo, a déclaré sa candidature à l'élection présidentielle de 2024. Il prévoit une tournée nationale.
Le Parti de l'émergence citoyenne et de la coalition/Congrès de la renaissance démocratique a choisi Mouhamadou Lamine Diallo comme son candidat à l'élection présidentielle 2024. Ce dernier s'est rendu, hier, dans la région de Thiès. Le fondateur du mouvement Tekki s’est d'abord rendu à Thiénaba pour recueillir des prières et des recommandations auprès de Cheikh Ahmadou Seck, l’imam ratib. ''Je me suis dit qu'avant de me mettre au travail, je dois d'abord venir ici. C'est seulement après avoir reçu votre bénédiction que je ferai ma déclaration de candidature'', a déclaré le fondateur du mouvement Tekki devant le marabout.
Ce dernier de rétorquer : ''Certaines personnes, il suffit de les voir pour savoir qu’elles sont dans la droiture. Je te fais entière confiance sur tous les plans. Et je te porte dans mon cœur.'' Joignant l'acte à la parole, Cheikh Ahmadou Seck a sorti sa carte d'identité pour le parrainage, avant de formuler des prières à son endroit.
Il est donc le premier à parrainer Mamadou Lamine Diallo, qui a désormais le ''feu vert'' pour préparer les joutes électorales.
Ensuite, cap sur Joal-Fadiouth où le leader politique a déclaré sa candidature. Il y a été reçu par une forte délégation chez Pape Kane, fils d’Abdou Khadre Kane. Les pêcheurs, mareyeurs et femmes transformatrices ont étalé leurs problèmes à Mamadou Lamine Diallo. L'auteur de l'ouvrage ''Les Africains sauveront-ils l’Afrique ?'' (1996) de dénoncer la manière dont les licences de pêche sont délivrées aux étrangers : ''600 mille personnes travaillent dans la pêche artisanale. Il faut sauver ce secteur, sinon ce sera une catastrophe. Même le ‘yaaboy’ (sardinelle) n'est plus épargné par les entreprises chinoises, alors qu’il est la source de protéines des familles modestes au Sénégal, dans monde rural comme urbain. Ce qui plonge plusieurs familles dans la pauvreté.''
Parlant de son programme, il est resté dans le domaine économico-écologique en indiquant que l'une de ses priorités sera la lutte contre le trafic de bois dans la forêt casamançaise. Puis, embrayant sur la question du Parlement, le vice-président de l'Assemblée nationale a pesté : ‘’Actuellement, l'Assemblée nationale ne sert à rien. Les députés doivent revoir leurs manières de procéder. Il faut contrôler l'action du gouvernement. Quand je serai président, je veillerai à ce qu'on me contrôle.'' Dénonçant aussi les détournements, le co-auteur de l'ouvrage ''La compétitivité future des économies africaines'' soutient : ''Il y a les flux financiers illicites d'un montant annuel de 300 milliards F CFA. C'est de l'argent qu'on vole aux Sénégalais et qu'on place dans des comptes offshores par les élites. C'est une catastrophe. Je compte y mettre fin.’’
Sur la question de l'emploi des jeunes, Mamadou Lamine Diallo prévoit de lancer une stratégie offensive d'industrialisation planifiée.
Après Joal-Fadiouth, il est allé à Mbour rendre visite à l’imam Cissé. Il prévoit une tournée nationale.
BABACAR SY SEYE