Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza et des centaines de tirs de roquettes vers Israël
Des centaines de roquettes ont été tirées de la bande de Gaza vers Israël ce mercredi, peu de temps après de nouvelles frappes israéliennes ayant fait sept morts dans le territoire palestinien, portant à 22 le nombre de personnes y ayant péri depuis mardi. En Cisjordanie, deux membres du Jihad islamique ont été tués.
Il s'agit de l'escalade la plus importante entre des groupes armés palestiniens à Gaza et Israël depuis août 2022. Et aucune trêve ne semble émerger. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s'est exprimé peu avant 18h TU. « L'opération Bouclier et Flèche se poursuit », a-t-il affirmé. Pas un mot sur un cessez-le-feu, constate notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. En principe, une trêve devait entrer en vigueur alors que l'Égypte mène une médiation entre Israël et les groupes armés dans la bande de Gaza. Mais depuis environ 17h TU, les tirs ont repris de plus belles après une accalmie durant l'après-midi.
Des sirènes d'alerte à la roquette ont retenti dans le secteur de Tel-Aviv, ainsi que dans des villes du sud d'Israël comme Sdérot, Ashdod et Ashkelon dans la journée. Les services de secours n'ont pas fait état de blessé. Les engins présentant un danger ont été intercepté par les batteries anti-missiles du « Dôme de fer » ainsi que par un nouveau système de défense : « La Fronde de David ». D'après l'armée israélienne, plus de 270 roquettes ont été tirées vers Israël. Dans un communiqué commun, les groupes armés à Gaza ont indiqué avoir tiré « des centaines de roquettes » en ajoutant que « la résistance est prête pour toutes les options », ont-ils affirmé. Les Israéliens se félicitent que le Hamas n'a pas pris part de manière active à cette nouvelle confrontation.
Raids meurtriers sur Gaza
Le Jihad islamique, ciblé par les frappes israéliennes depuis mardi, avait promis une « réponse de même ampleur que les crimes contre notre peuple et nos combattants ». À Gaza, le ministère de la Santé a fait état de sept morts mercredi dans de nouveaux raids israéliens. Parmi les victimes, figure une fillette de 10 ans, selon l'AFP. Quatre combattants du Front populaire de libération de la Palestine ont également été tués, a indiqué cette organisation dans un communiqué. L'armée israélienne a indiqué avoir ciblé « plus de 40 rampes de lancement de roquettes et d'obus de mortier » appartenant au Jihad islamique, après avoir visé des combattants. L'aviation a continué en fin d'après-midi à viser de nouveaux objectifs à Gaza.
Mardi, 15 personnes, dont quatre enfants, avaient péri, d'après les autorités de Gaza. Le Jihad islamique, qualifié de « terroriste » par Israël, l'Union européenne et les États-Unis, a annoncé que plusieurs de ses combattants avaient été tués.
Deux membres du Jihad islamique tués en Cisjordanie
Le même jour, en Cisjordanie, Ahmed Assaf, 19 ans, et Rani Qatanat, 24 ans, ont été tués par balles par l'armée israélienne à Qabatiyah, une localité proche de Jénine, a indiqué le ministère palestinien de la Santé, mercredi 10 mai. Un adolescent de 17 ans a également été gravement blessé par balles à l'abdomen et à la poitrine, d'après cette même source. Le mouvement Jihad islamique, mouvement palestinien qualifié de « terroriste » par Israël, l'Union européenne et les États-Unis, a indiqué dans un communiqué que les deux Palestiniens tués mercredi près de Jénine étaient membres de sa branche armée.
Mercredi avant l'aube, des assaillants à bord d'une voiture ont ouvert le feu sur ses soldats à Qabatiyah, lors d'une opération pour arrêter un « suspect recherché », a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué. « Les soldats ont riposté en tirant sur les deux assaillants et les ont tués », précise le communiqué de l'armée.
Depuis le début de l'année, au moins 125 Palestiniens, 19 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes. Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.