Publié le 14 Jul 2023 - 17:26
PRÉSIDENTIELLE 2024

Mamadou Lamine Diallo livre sa recette

 

Le leader du mouvement Tekki, Parti de l'émergence citoyenne et par ailleurs candidat à la Présidentielle de 2024, s'est adonné à un grand oral, ce jeudi. Lors de cet exercice, l'honorable député s'est attardé sur la situation globale du pays. Il a aussi brièvement décliné ses ambitions une fois à la tête du pouvoir.

 

À quelques mois de la Présidentielle de 2024, la bataille médiatique s’engage entre les différents prétendants au fauteuil présidentiel. Les grands oraux se multiplient. Hier, c’est Mamadou Lamine Diallo, leader du mouvement Tekki, qui s’est prêté à l’exercice. Il s’est longuement appesanti sur la recrudescence du phénomène de l'émigration clandestine qui fait l’actualité. "Voilà que l'émigration clandestine reprend de plus belle et qu'on nous annonce la disparition de plus de 300 jeunes. Si les vraies solutions ne sont pas apportées à ce problème, nous continuerons toujours de constater les dégâts. Si nous sommes là aujourd'hui, c'est parce que la pêche artisanale, pour ne citer qu'un simple exemple, qui emploie plus de 600 000 personnes, est au point mort, du fait des licences de pêche attribuées n'importe comment aux bateaux chinois et européens notamment. Ces engins sophistiqués vident nos mers, condamnant ainsi nos populations à aller vers des cieux plus cléments, malheureusement au péril de leur vie".

Pour trouver une solution définitive à ce phénomène de l'émigration irrégulière, l'honorable député veut miser sur une profonde réforme de l'économie sénégalaise à travers "l'industrialisation massive" et un système qui inclut les "femmes et les jeunes" notamment.

Dans l'esquisse de son programme pour 2024, le candidat du mouvement Tekki prône la "modernisation de l'Administration" et la culture de la "méritocratie" dans l'octroi de certains postes stratégiques tels que les directions générales.

Mamadou Lamine Diallo a aussi profité de cette occasion pour évoquer le renoncement à un troisième mandat du président Macky Sall. "Le 3e mandat et la décision du chef de l'État de ne pas se présenter, c'est à saluer évidemment. Mais c'est aussi la victoire du peuple qui s'est mobilisé, celle de tous les démocrates, donc du mouvement Tekki. Car si nous avions fait preuve de mollesse, le président Macky Sall aurait pu forcer pour une troisième candidature illégale et illégitime".

Dans son entendement toujours, le président sortant n'aurait pas dit son dernier mot et pourrait toujours appliquer la méthode Poutine-Medvedev pour revenir au pouvoir en 2029.

Toujours sur ce chapitre politique, celui qui fut candidat à la Présidentielle de 2007, compte, une fois élu, réduire de manière conséquente les prérogatives du président de la République. Le leader de Tekki prévoit même des garde-fous, pour mieux avoir la "mainmise" sur l'action du locataire du palais. "Dans notre programme électoral, nous voulons aussi mettre fin à l'hyper-présidentialisme. Le chef de l'État a beaucoup trop de pouvoirs, ce qui n'est pas forcément une bonne chose pour un pays comme le nôtre. Et aussi pour mieux contrôler sa gestion, il faut qu'il devienne justiciable à la fin de son règne. Avec ce dispositif, il sera beaucoup plus attentif dans la gestion de la chose publique. En résumé, un président de la République ne doit pas être considéré comme un dieu ou un demi-dieu".

Faisant une bifurcation dans le champ diplomatique, le leader du mouvement Tekki a demandé pardon au président Alassane Dramane Ouattara, au nom de toute "l'Assemblée nationale", pour le cas Birame Soulèye Diop.

Mamadou Diop 

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