Publié le 20 Nov 2023 - 09:37

Pape Sané

 

La Coordination des associations de presse (Cap) est peinée par la reprise des arrestations et interpellations des journalistes, techniciens et acteurs des médias. Elle ‘’exige la libération de Pape Sané afin qu'il retrouve sa famille et son poste de travail". Selon une note rendue publique, ‘’après une petite accalmie, ces incarcérations ont repris de plus belle, au mépris d’une entente tacite entre acteurs des médias et autorités du ministère de la Justice et des efforts qui sont en train d’être déployés pour professionnaliser davantage la pratique journalistique au Sénégal’’.

Les organisations faîtières de la presse, réunies au sein de la Cap, indique le document, s’insurgent contre les conditions d’arrestation du journaliste et chroniqueur de Walfadjri TV, Pape Sané, digne d’un "kidnapping". En effet, il a été interpellé le lundi 13 novembre aux alentours de 17 h, après l'émission ‘Kepaar gui’. "Depuis lors, il est toujours en position de garde à vue à la Section de recherches, avant d’être déféré jeudi dernier. Pape Sané a bénéficié d’un retour de parquet. Il lui est reproché un post Facebook qui date de 2021 qui a été mis à jour tout récemment.

Le tort de ce texte de notre confrère est d’avoir, lors des événements de mars 2021, rendu hommage au général Jean-Baptiste Tine, ancien patron de la gendarmerie nationale. Il est inadmissible qu'un journaliste soit arrêté pour un délit d'opinion. À l'avenir, la Cap exhorte les autorités judiciaires à ne plus faire arrêter les gens à la sortie de nos lieux de travail, car cela crée une situation très gênante. La Cap invite le gouvernement à s'adresser au Cored, s'il a des reproches à faire à un professionnel des médias dans le cadre de l'exercice de son métier. Le président Macky Sall avait d'ailleurs pris un tel engagement en 2014, lors de l'installation du premier tribunal des pairs du Cored’’.

 

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