Le bilan fait état de quatre blessés
Des hommes armés ont fait irruption, hier, sur l’axe Biti-Biti – Mongone, dans la commune de Djinaky (département de Bignona) avant de tirer sur un véhicule de transport en commun, à quelques encablures de l’ex-base rebelle de Diakaye, dont 250 combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont déposé définitivement les armes, le 13 mars dernier à Mongone.
Les quatre blessés ont été admis au centre de santé de Diouloulou. Selon nos sources, la bande armée s’est attaquée à un véhicule de transport en commun, en ouvrant le feu sur les passagers qui étaient à bord avant de se fondre dans la nature. L’armée s’est vite déployée sur les lieux pour rétablir la sécurité. Ce braquage survient après une longue accalmie constatée sur l’ensemble des régions de Ziguinchor et de Sédhiou où, à l’approche des fêtes, ces forfaits étaient monnaie courante, à une certaine époque de la crise en Casamance.
Ce braquage rappelle de nombreux tristes souvenirs qu’ont vécus les populations. Il est difficile de dire s’il s’agit d’un cas isolé ou d’une reprise d’activités de bandes armées supposées appartenir au MFDC.
Rappelons que le 13 mars dernier, 250 combattants d’Atika, la branche armée du MFDC du camp de Diakaye ont, officiellement, rendu les armes. La cérémonie s’est déroulée à Mongone, non loin de Djinaky, près d’une ex-position rebelle, en présence des autorités administratives, militaires, de responsables de la société civile, de partenaires techniques et financiers, d’autorités politiques, religieuses et coutumières. Les armes et munitions ont été remises au Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’Ouest (Malao).
‘’J’ai décidé de déposer des armes pour sauver des vies. Avant de prendre le commandement de Diakaye, j’avais posé des conditions. La première est de ne verser aucune goutte de sang, ensuite de tout mettre en œuvre pour le retour d’une paix définitive en Casamance’’, avait déclaré alors Fatoma Coly, le commandant en chef de la faction rebelle de Diakaye, non loin du lieu du braquage d’hier.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)