Des leaders pas vernis
Le tirage au sort déterminant l'ordre de contrôle des parrainages a révélé de grosses surprises. Les candidats les plus modestes occupent les premières places, les favoris de ce scrutin sont relégués en fin de classement.
Conformément à l’article 7 de la décision N1/E/2023 du 24 novembre 2023 du Conseil Constitutionnel, les 7 sages ont organisé, hier, le tirage au sort déterminant l'ordre de contrôle des fiches de parrainages. Cette nouvelle disposition vise à aller vers plus transparence et d’équité dans le contrôle des fiches de parrainages jusque-là soumis au régime de l’ordre d'arrivée fortement décrié. Ainsi, dans le procès-verbal dont EnQuête détient une copie, on souligne que le président de la Conseil Constitutionnel a procédé au tirage devant presque 93 candidats ou représentants. Celui-ci s'est fait ‘’sous le contrôle des membres du Conseil Constitutionnel, de la cheffe du greffe, des représentants de la Cena, de personnalités indépendantes, de candidats et de leurs représentants’’.
Toujours selon le texte, l'ancien directeur général de la Douane et leader du parti PCS/Jengu Tabax, Boubacar Camara, a été le premier tiré. Il est suivi de l’ancien Premier ministre sous Wade Cheikh Hadjibou Soumaré. Ousmane Sonko arrive en quatrième position dans l’ordre de passage devant la commission de contrôle des parrainages.
Par contre, le tirage qui n'a pas semblé sourire aux autres grandes personnalités politiques de ce pays, loin sur la liste de passage. C’est le cas d’Idrissa Seck, président de Rewmi, qui figure à la 30e place ; Amadou Ba, le candidat de Benno Bokk Yaakaar, figure à la 68e place ; Bougane Gueye Dany est 84e dans l’ordre de passage devant la commission et enfin Aida Mbodj ferme la marche.
Les 9 premiers candidats sont convoqués à partir de 9h 30, tandis que l’autre groupe entre la 10e et 20e place sont eux convoqués à 14h 30mn, le même jour. Il en sera de même lors des prochains jours. Le cycle de passage devant la commission de contrôle des parrainages s'achèvera le 5 janvier 2024, avec le passage de l’ex maire Bambey.
Néanmoins, indiquent toujours les sept sages, « les dossiers de déclaration de candidatures incomplets et ceux ne contenant pas le minimum requis de parrainages ne feront pas l’objet de contrôle ». En outre, si le candidat ou son représentant ne s'est pas présente dans la journée prévue pour le contrôle son dossier de parrainages ne sera examiné qu après l’épuisement de la liste de tous les candidats, préviennent les membres du Conseil Constitutionnel.
MAKHFOUSE NGOM