Le Sénégal parmi les 10 meilleurs en Afrique
Le Sénégal est un bon élève en ce qui concerne le rapportage de l'Agenda 2063. En effet, il fait partie des 10 meilleurs pays d'Afrique dans ce domaine.
Du 6 au 10 mai, le Sénégal a abrité le quatrième atelier sur le suivi et le rapportage de l'Agenda 2063 dans les États membres. L'objectif de cette rencontre, dont le thème était "Tirer les leçons des pays ayant de bonnes pratiques en matière d'élaboration de rapports sur l'Agenda 2063", était d'améliorer la conformité aux obligations en matière de suivi et d'élaboration de rapports sur le deuxième plan décennal de l'Agenda 2063 par les États membres, à travers le partage des connaissances acquises dans le cadre de l'expérience du premier plan décennal.
En effet, l'Agenda 2063 est une feuille de route stratégique adoptée par l'Union Africaine en 2013, qui vise à transformer l'Afrique en une superpuissance mondiale d'ici 2063. C'est un plan de développement à long terme de l'Union Africaine, adopté en 2013. Il définit une vision ambitieuse pour l'Afrique, avec 7 aspirations principales : une Afrique prospère, intégrée, pacifique, démocratique, jouissant d'une identité culturelle forte, d'un développement durable et d'une position de force dans les affaires mondiales. Son objectif est de permettre à l'Afrique de réaliser son plein potentiel en termes de développement économique, social et politique.
Hier, lors de la cérémonie de clôture, le directeur des programmes et de l'impact à la Fondation Africaine pour le renforcement des capacités a confié que l'atelier a été une réussite, dans la mesure où tous les pays invités ont été présents et ont fait d'excellentes présentations. Cela a permis de tirer les enseignements par rapport à ce qui s'est passé et aux zones d'amélioration. "Nous allons certainement partager cela avec les autres pays. Il y a vraiment une avancée notable. La qualité s'est bien améliorée dans ces pays. En les rassemblant et en partageant les expériences, nous pensons que cela pourrait être utile pour renforcer ce qui est bien fait, mais également pour améliorer et entraîner les autres pays afin d'avoir un bon suivi des prochaines années de l'Agenda 2063", a-t-il précisé.
Parmi les défis restants, le responsable a évoqué la qualité des rapports, qui n'est pas encore au niveau souhaité, ainsi que les retards dans certains rapportages. "Donc la communication doit être améliorée. Mais nous pensons qu'avec les leçons tirées ici, les conclusions seront partagées avec l'ensemble des acteurs. Nous nous attendons à une bonne amélioration", a-t-il ajouté.
Selon lui, un plan d'action solide a été développé à la suite des discussions et sera présenté. Cela aidera à améliorer la situation. Il faudra aussi continuer à renforcer les acquis, c'est pourquoi les bonnes pratiques de ces pays seront tirées et partagées avec les autres. Mais il faudra aussi mobiliser les ressources nécessaires pour mettre en œuvre ledit plan d'action.
‘’Si on ne se perfectionne pas, on risque de perdre du terrain’’
"Quand on parle de bonnes pratiques, il y a une liste de 10 pays en Afrique qui émergent, et le Sénégal en fait partie. Ils ont été sélectionnés sur la base de certains critères. Le fait que notre pays en fasse partie montre qu'il y a de solides bases en matière de suivi des politiques publiques au Sénégal. Il y a un dispositif bien huilé qui permet de communiquer des rapports de qualité répondant aux normes édictées. C'est quelque chose à encourager. Le Sénégal a un bon taux de rapportage. Il fait partie des 10 meilleures pratiques. Il faudra ne pas s'endormir sur ses lauriers et continuer à progresser. Si on ne se perfectionne pas, on risque de perdre du terrain, mais je pense que le Sénégal est bien placé pour maintenir le rythme", a martelé le responsable.
Par ailleurs, compte tenu de la capacité relativement faible en suivi et évaluation observée dans les États membres et les Communautés économiques régionales (CER), des entités de l'Union africaine ont fourni deux types d'appui au renforcement des capacités : des sessions d'orientation sur le suivi des indicateurs de base et l'outil de rapportage, ainsi que des ateliers de formation ciblés sur les défis communs, notamment la qualité des rapports et la conformité aux délais de soumission.
Selon M. Niang, le rapportage de l'Agenda 2063 fait référence à cette feuille de route jusqu'en 2063 que les États ont mise en place et pour laquelle il y a un plan de suivi et des indicateurs. Tous les pays doivent rendre compte régulièrement des progrès constatés concernant cet agenda de développement. "Nous espérons que grâce aux efforts qui seront faits, le taux actuel de 58 % en 2023 sera amélioré, en gardant les mêmes critères d'analyse", a-t-il conclu.
CHEIKH THIAM