Prévu hier, le procès opposant l’ancien commissaire central de Dakar, Arona Sy au président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (RADDHO) Alioune Tine et au secrétaire général de la section sénégalaise d’Amnesty international, Seydi Gassama, a été renvoyé au 25 octobre prochain.

Le juge correctionnel a renvoyé le procès pour permettre au plaignant de payer la consignation fixée à 30 000 francs Cfa. Le commissaire Arona Sy a traduit en justice ces deux défenseurs des droits de l’Homme accusés de l’avoir calomnié. En fait, alors qu’il était pressenti pour une mission de l’Organisation des Nations-unies (ONU) au Darfour, Arona Sy n’a pu faire le voyage.

C'est que des organisations de défense des droits de l’Homme, dont la Raddho et Amnesty Sénégal, ont rué dans les brancards, s'opposant à ce que l’ex-commissaire central participe à une quelconque mission de paix. Son tort, avoir été cité dans les violences policières enregistrées lors des manifestations durant la campagne électorale pour la présidentielle de 2012.

Surtout qu'une enquête judiciaire en cours le cite dans la mort de l'étudiant Mamadou Diop, une des victimes desdites manifestations à Dakar. La protestation des droits-de-l'hommiste semble avoir porté ses fruits puisque Arona Sy n'a toujours pas pu sacrifier à sa mission onusienne. Pour se consoler, le policier, actuellement conseiller du ministre de l'Intérieur Mbaye Ndiaye, a servi une citation à Alioune Tine et à Seydi Gassama.

M. Sy les accuse de dénonciation calomnieuse et réclame la rondelette somme de 2 milliards de francs Cfa pour laver son honneur.

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.