Publié le 8 Nov 2024 - 15:13
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR

Dak’Art pour un voyage culturel

 

Hier, la capitale sénégalaise s’est illuminée de créativité et de passion pour l’art contemporain, avec le lancement officiel de la 15e édition de la Biennale de l’art africain contemporain, Dak’Art. La cérémonie d'ouverture, tenue au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, marque le début d'un mois consacré à l'exploration et à la célébration des talents artistiques à travers des expositions et des événements autour de l'art africain et mondial.

 

L’événement tant attendu par tous les amoureux de la culture est enfin effectif. Dak’Art 2024, intitulé cette année "Le Wake : L’Éveil, le Sillage, Xall Wi", incite à un voyage introspectif explorant les liens entre l'art et la renaissance des identités culturelles, tout en écho aux défis contemporains, a souligné la maîtresse de cérémonie de l’événement, Oumy Ndour.

Marquée par deux pays invités, la Biennale de Dakar accueille et  rassemble des passionnés, des artistes et amateurs d'art de tous horizons. Le président du comité d’orientation, Maître Moustapha Ndiaye, l’a d’ailleurs souligné. ‘’Cette année, nous avons l’honneur d’avoir pour invités deux pays, à savoir, le Cap-Vert et les États-Unis d’Amérique’’.

En effet, les pays sont représentés par leurs artistes au cours du lancement. Tout en rappelant que ‘’ce rendez-vous incontournable réunit les passionnés d’art du continent et d’ailleurs ainsi que tous ceux animés par la même volonté de partage et de bienveillance’’.

La cérémonie a donc été rythmée par une prestation musicale du groupe Cisal, venu tout droit du Cap-Vert et qui a interprété quelques morceaux de son répertoire. Sous la direction artistique de Madiaw Ndiaye, des artistes sénégalais ont présenté un spectacle de très haute facture.

Néanmoins, si le Cap-Vert et les États-Unis ont été à l’honneur hier, les œuvres de 58 autres artistes d’Afrique et de la diaspora seront exposées dans le cadre de l’exposition IN ainsi que celui du OFF jusqu’au 7 décembre prochain. Maître Moustapha Ndiaye indique de ce fait que ‘’le soutien de l’État est un pilier pour la culture nationale et que cela est perçu comme un facteur clé pour la réussite et la pérennité de cette manifestation internationale’’. D’où cette sélection artistique qui illustre l’extraordinaire créativité africaine avec une diversité de médiums, de techniques et d’univers artistiques. Par ailleurs, cette 15e édition, qui voit la participation d’artistes et de passionnés d'arts du monde entier, est d’autant plus spéciale qu’elle est la première sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye, a précisé Me Ndiaye.  

La Biennale, un moteur économique et vitrine de l'excellence artistique

Le président du comité d’orientation a tenu à rappeler l’importance des industries culturelles et créatives qui transcendent le domaine artistique pour jouer un rôle clé dans l’économie globale. ‘’La Vision Sénégal 2050 les a choisies comme une des filières stratégiques, avec l’ambition, d’ici 2050, de créer 560 000 nouveaux emplois, de multiplier par 7,7 leur contribution au PIB et de renforcer la position de Dakar comme capitale mondiale de la mode et de la culture africaines’’, dit-il.

Selon Me Ndiaye, les industries culturelles représentent un secteur stratégique qui favorise la création d’emplois, l’innovation technologique et le rayonnement international dans ce pays.

Par conséquent, ‘’la Biennale de Dakar représente un levier clé de cette grande ambition et en est un exemple vivant’’. Au cours de ses éditions successives, ‘’elle s’affirme non seulement comme un espace d’exposition et de partage, mais aussi comme une force économique majeure, capable de générer des revenus substantiels, d’encourager l’entrepreneuriat créatif et de stimuler le tourisme culturel’’. D’après lui, les chiffres le confirment. ‘’Pour preuve, à côté du IN, nous notons un intérêt sans cesse croissant du OFF et à ce jour, nous avons enregistré environ 500 inscriptions sur notre plateforme’’.  Ainsi, cet événement contribue à la création d’emplois, qu’ils soient artistiques, techniques ou logistiques et génère des retombées économiques significatives pour l’écosystème local. C’est en ce sens que Dak’Art 2024 s’est dotée d’une remise de prix pour les meilleures sélections. En récompensant de ce fait, les artistes talentueux dans diverses catégories. Le public sénégalais ainsi que les différentes diasporas qui y sont doivent s’attendre tout au long de ce mois à voir et découvrir des événements culturels un peu partout dans le capital ainsi que dans le reste du pays pendant cet événement qui célèbre l’artiste et l’art contemporain.

Thecia P. NYOMBA EKOMIE

Section: 
CULTURE : Thiès accueille les trésors retrouvés du champ de bataille de Samba Sadio (1875)
Dalifort Hip Hop
50 ANS DE CARRIÈRE DE SOULEYMANE FAYE : Célébration d’un demi-siècle d’art et de sagesse sur scène
RENTRÉE SCOLAIRE 2025/2026 : L’U2PF mise sur l’égalité des chances
LIVRE – DJEMBERÉ, CELLE QUI CHANGE TOUT : Une résiliente face au chaos institutionnel et social
PROLIFÉRATION DES MÉDIAS ÉTRANGERS : Péril sur la souveraineté
ACCES 2025 : Le musique africaine rencontre le monde à Pretoria
TROISIEME EDITION FESTIVAL JOTAAY JI : Dakar a vibré aux voix du féminisme 
BARRIÈRES À L’AUTONOMISATION DES FEMMES : La plaidoirie de l’AJS
SUNU YEUF : Championne de la diffusion des séries sénégalaises
DECES D'ABDOULAYE DIALLO : Ngor perd son Berger
Oscars 2025
EL HADJI CHEIKHOU SALL DE LEBALMA SUR L’ INCUBATION ET LE FINANCEMENT : ‘’La Fintech est une révolution qui redonne le pouvoir aux populations’’
THIÈS – DÉNONCIATION DU RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SON AUTONOMIE : L’ENSA en grève de 72 heures
DÉTACHEMENT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, NOMINATION D’AMADOU BA : Un espoir pour les acteurs
JANT BEATS FESTIVAL : Un nouvel événement audacieux dans le paysage culturel
BRASSAGE RDC-SÉNÉGAL : Cœur de lion et de léopard
CHEIKH NDIGUEL LÔ : ‘’Ma retraite, c'est ma mort’’
CÉLÉBRATION DES 50 ANS DE CARRIÈRE DE CHEIKH NDIGUEL LÔ : Cinq décennies de succès mondial  
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana