Façon Real

A domicile, le Real Madrid a remporté le match aller de son huitième de finale de la Ligue des champions face à son voisin de l'Atlético (2-1). Dans un match marqué par trois jolis buts, les Merengue ont fait la différence grâce à Rodrygo puis Brahim Diaz. Sans être étincelants et malgré une période difficile au cœur du match, les coéquipiers d'un Kylian Mbappé discret ont fait parler leur talent.
Trois exploits, et le Real Madrid s’en contentera. Les hommes de Carlo Ancelotti ont pris une petite option en s’imposant face à son voisin de l’Atlético, à l’issue d’un match fermé et sur un score serré qui ouvre la voie à tous les possibles au retour (2-1). Les Merengue ont pu compter sur des coups d’éclat de Rodrygo et de Brahim Diaz pour prendre le dessus, alors que Julian Alvarez avait égalisé en première période. Les Colchoneros avaient donné l’impression d’être plus en maîtrise, mais le deuxième but du Real leur a sérieusement mis un coup sur la tête. On s’attend à un spectacle plus ouvert dans une semaine.
On a failli s’endormir devant ce troisième derby madrilène de la saison. Comme attendu, ce choc en huitièmes de Ligue des champions a ressemblé à un round d’observation géant, entre deux équipes un peu trop craintives l’une de l’autre. Rodrygo a pourtant lancé les débats avec un but rapide, qui aurait pu dessiner une soirée plus emballante. Sur sa première accélération côté droit, il a déposé Javi Galan avant de conclure d’une frappe puissante et bien placée (1-0, 4e). Cette ouverture du score aurait dû permettre aux Merengue de gagner en confiance face à la défense toujours regroupée des Colchoneros. Ils ont préféré ronronner et s’endormir.
Le Real, business as usual
L’Atlético Madrid n’en demandait pas tant, même si ses attaques ont trop souvent manqué de tranchant pour vraiment inquiéter son adversaire. Julian Alvarez a quand même profité d’un temps fort de son équipe pour signer, à son tour, un éclair de génie. Sa frappe enroulée dans un angle fermé est venu taper légèrement le poteau avant de finir au fond (1-1, 32e). L’égalisation a relancé le match, avec le momentum pour les joueurs de Diego Simeone. Cela s’est vu avant la pause, avec des Merengue qui ont énormément souffert. Ils n’ont pas été aidés par Vinicius, brouillon, et Kylian Mbappé, passé totalement à côté.
Sauf que le Real Madrid sait gagner quand il apparaît au plus mal, surtout en Ligue des champions. L’Atlético Madrid est bien placé pour le savoir, mais cette sentence est toujours irrévocable. Alors que les Merengue ne mettaient plus un pied devant l’autre au retour des vestiaires, Brahim Diaz est parvenu à s’infiltrer entre trois défenseurs pour punir Jan Oblak (2-1, 55e). C’est peu dire que ce but contre le cours du jeu a fait énormément de mal aux Colchoneros, qui ont perdu pied à leur tour et n’ont pas été relancés par les coups de coaching de Simeone. Dans leur malheur, le Real n’en a pas profité pour les enfoncer davantage et se mettre à l’abri dans l’optique du match retour. Tant mieux pour le suspense, mais on espère que les deux rivaux d’une même ville respecteront un peu plus le jeu.