Le G7 va poursuivre son deuxième plan d’action, si...
Il y a deux ans, 5 000 enseignants ont été recrutés par l’Etat du Sénégal dans un programme spécial. Regroupés au sein du Collectif des enseignants du recrutement spécial, ils sont aujourd’hui en mouvement et vont procéder à leur deuxième plan d’action, après les vacances de Pâques. En effet, certains d’entre eux n’ont toujours pas pris service. Ils exigent de leur tutelle qu’elle communique leur date de prise de service entre autres revendications.
Face aux problèmes qui gangrènent le secteur de l’enseignement primaire et secondaire, le Collectif des enseignants du recrutement spécial (CERD), sous la houlette du G7, a tenu hier un point de presse dans les locaux de la Cosydep pour interpeller le président de la République ainsi que le ministre de l’Education. Figure en priorité sur leur liste “l’application du décret n°2023-687 du 23 mars 2023 qui vient modifier et compléter désormais le décret n°99-908 du 13 septembre 1999 qui faisait obstacle à l'intégration des diplômés issus du recrutement de 5 000 enseignants. À cela s'ajoutent la publication sans délai des résultats des examens de fin de stage des maîtres contractuels et maîtres coraniques contractuels qui ont achevé leur formation depuis septembre 2022 ; et la continuité de formation des professeurs contractuels qui depuis deux ans sont dans les classes sans formation ni encadrement’’.
Selon Dame Mbodji, secrétaire général du Cusems/A, représentant du G7, si le gouvernement ne fait rien, le G7 sera obligé par cohérence de sortir le deuxième plan d’action, après les fêtes de Pâques. Il souligne qu’ils avaient lancé un premier plan d’action, les 27 et 28 mars, sur la régularisation. M. Mbodji précise, à ce propos, que ce sont les syndicats qui doivent prendre leurs responsabilités et accompagner le Collectif des enseignants du recrutement spécial (CERD), pour la normalisation de tous les 5 000 enseignants.
‘’Nous demandons à l’Etat que la procédure de la formation des enseignants soit accélérée, avec la dématérialisation et l’allègement du circuit de signature, pour que leur acte d’intégration soit signé rapidement et qu’on les intègre. Par ailleurs, le peuple sénégalais doit exiger qu’on forme ces enseignants, parce que ce sont eux qui forment les enfants de ce pays. Vous savez autant que quiconque qu'un enseignant sans formation est un enseignant qui n'existe que de nom. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de qualité du système d’enseignement du Sénégal’’, dit-il.
Des menaces à l’endroit des enseignants sur les grèves
Le représentant du G7 a fait savoir que l’ensemble des organisations syndicales pensent que le ministre de l’Éducation nationale doit arrêter d’intimider et de menacer les enseignants qui sont en grève. ‘’On l’a vu nous menacer dans une émission pour dire qu’il est prêt à faire dans la confrontation, au retour des vacances de Pâques. S’il opte pour cette option, ce n'est pas la bonne méthode, parce que le G7 va faire face’’, prévient-il.
‘’Nos revendications sont légitimes. Nous pensons que le rôle du ministre de l’Education est d’être aux côtés des enseignants et de les encadrer pour pouvoir régler les problèmes. Au lieu d’opter pour la confrontation. Nous l’invitons à trouver des solutions aux problèmes posés. Il doit publier les résultats pour permettre aux enseignants de faire leurs examens pratiques, démarrer la formation pour les professeurs issus des 5 000 enseignants. Nous pensons que ce n’est pas la mer à boire. Les véritables goulots d'étranglement de notre système tournent autour de cette triptyque : carrière, formation et statut. Si le gouvernement veut avoir la paix dans le secteur de l’éducation et de la formation, il doit s’atteler à régler ces trois problèmes’’, conseille-t-il.
DIANA DIA(STAGIAIRE)