Face à ce qu’elle qualifie de cacophonie au sein du Conseil municipal de Ziguinchor et dans les rangs de Pastef, à quelques heures de l’élection du nouveau maire, la coalition Benno Bokk Yaakaar, par la voie de son responsable régional des jeunes, invite Ousmane Sonko à prendre son courage à deux mains, en désignant    publiquement son successeur.

C’est le jeudi 27 juin 2024 que le préfet de Ziguinchor a convoqué le conseil municipal pour élire son nouveau maire, en remplacement d’Ousmane Sonko démissionnaire, afin de se consacrer pleinement à sa nouvelle fonction de Premier ministre. 

Depuis, la ‘’bataille’’ pour sa succession alimente les débats dans les chaumières de Ziguinchor ou les noms des favoris du fauteuil de la rue du Tirailleur africain sont agités. Il s’agit de la première adjointe Aïda Bodian qui assure l’intérim, de l’inspecteur du Trésor Djibril Sonko (2e adjoint), du professeur Alassane Diédhiou (4e adjoint), de l’ancien député Abdou Sané, coordonnateur communal de Pastef dans la commune de Ziguinchor et de Bassirou Coly le 6e adjoint au maire.

‘’Tout le monde bat campagne. On ne sait pas. Rien ne nous garantit qu’il n’y aura pas d’autres candidatures’’, déplore le conseiller municipal Dame Bèye, responsable régional des jeunes de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Pour mettre fin à cette situation, il invite le leader de Pastef, élu maire de Ziguinchor avant sa démission, de prendre son ‘’courage à deux mains’’ pour désigner, publiquement, son successeur.

‘’Au moment de la pêche des voix, Ousmane Sonko, vous avez sillonné tous les quartiers de la commune pour solliciter le vote des citoyens avec, en bandoulière, le programme Burok. Il est clair qu’aucun des candidats déclarés pour votre succession ne peut, dans une élection à suffrages directs, gagner un bureau de vote, à plus forte raison une commune. C’est pourquoi je vous demande d’assumer toute votre responsabilité’’, a indiqué M. Dame Bèye dans une note parvenue à ‘’EnQuête’’.

Le responsable régional des jeunes de BBY/Ziguinchor qui constate, amèrement, qu’après deux années d’exercice, aucun changement dans le quotidien des administrés n’a été noté, estime que toute ‘’neutralité’’ de la part d’Ousmane Sonko serait synonyme de ‘’trahison’’ envers la population ; celle-là même qui a porté son choix sur lui.

HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)