Les craintes de la plate-forme du secteur privé
La plate-forme du secteur privé qui regroupe le CNP, la CNES, l’Unacois, le GES, le MDES et l’UNAFES est déjà sûre de sa victoire lors des prochaines élections consulaires des Chambres de commerce. Mais elle émet des réserves sur le cadre législatif et réglementaire portant organisation et fonctionnement de ces types d’élections.
Les élections des Chambres de commerce se préparent déjà, même si aucune date n’a, jusque ici, été retenue pour la tenue du scrutin. La plate-forme du secteur privé qui regroupe la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), les Groupements économiques du Sénégal (GES), le Conseil national du patronat (CNP), le Mouvement des entreprises du Sénégal (MDES), l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) et l’Association nationale des femmes d’entreprises (ANAFES) veut présenter une seule liste et un seul candidat lors de ces joutes électorales. Cette plate-forme qui a été mise en place il y a quelque temps a organisé hier un point de presse pour faire part de ses ambitions.
Déjà, le Directeur exécutif de l’Unacois est sûr de la ‘’victoire éclatante’’ de cette plate-forme lors de ces élections des Chambres de commerce. S’il y a des craintes, c’est par rapport au cadre légal et réglementaire qui encadre ces élections. Ousmane Sy Ndiaye veut que tout puisse se passer dans le meilleur des mondes après les votes. Mais il a peur qu’avec les ‘’déficits importants relevés dans le décret n°2003-827 du 10 octobre 2003 portant ‘’organisation et fonctionnement des élections de Chambre de commerce’’, il y ait des ‘’risques de contestation et de discrédit susceptibles de naître après les élections consulaires’’. C’est pourquoi le secrétaire général des Groupements économiques du Sénégal (GES), Souhaibou Guèye, dit attendre du gouvernement ‘’un cadre réglementaire plus clair’’. Cela, poursuit-il, ‘’pour parer à tout risque de contestation’’.
Si ces organisations patronales émettent ce doute, c’est pour éviter le syndrome de la dernière élection consulaire où des tiraillements avaient eu lieu entre l’actuel président de la Chambre de commerce de Dakar, Mamadou Lamine Niang et son challenger Ibrahima Diagne. Pour ne pas encore tomber dans ce piège, le secrétaire général du CNP, Hamidou Diop, invite le ministre du commerce, en l’occurrence Alioune Sarr, à réviser les textes car si cette situation est maintenue, affirme-t-il, ‘’on va forcément vers des contentieux administratifs ou juridiques post-électoraux’’.
La bataille pour le contrôle des Chambres de commerce risque d’être âpre après les candidatures déjà déclarées de la plate-forme du secteur privé qui regroupe six organisations patronales et de Serigne Mboup le président Directeur général de CCBM et actuel président de la Chambre de commerce de Kaolack, et de l’Union nationale des Chambres de commerce du Sénégal.
ALIOU NGAMBY NDIAYE