Publié le 18 May 2018 - 12:58
13e BIENNALE DE DAKAR

Usha Seejarim, lauréate du prix de la Sculpture

 

Le jury officiel de la 13e édition de la Biennale  de l’art africain contemporain a décerné le prix de la Meilleure sculpture à une œuvre de l'artiste sud-africaine Usha Seejarim. La récompense  est offerte par l’association Solidarité laïque, en collaboration avec la Scac Marestaing de Toulouse. La présidente de l’association, Corine Marcien Lebret, a partagé l’information avec la presse.

 

Son nom n’a pas été prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de la 13 édition de la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’Art). Elle ne demeure pas moins une des lauréates de cette fête. La Sud-Africaine Usha Seejarim a eu droit au prix de la Meilleure sculpture dédiée par l'association Solidarité laïque, en partenariat avec la société coopérative d’art contemporain Marestaing. Cette dernière a commencé à faire de l’art très jeune, même si, au début, elle n’y prêtait pas une grande attention. “Je savais que j’aimais l’art.

Lorsque j'étais enfant, je ne croyais pas pouvoir devenir artiste un jour. Dans ma communauté et dans ma famille, ce n'est pas non plus quelque chose que l'on considère comme assez sérieux pour en faire un métier. En classe de seconde, mon école a décidé de ne pas proposer l'art comme matière d'examen, cette année-là. Je me suis alors inscrite à la Fuba (Union fédérée des artistes noirs) à Newtown, Johannesburg, où j'ai suivi des cours à temps partiel. Cela a eu une profonde influence sur moi. J'ai ensuite obtenu les équivalents d'un Deug et d'une Licence en beaux-arts au Wits Echnicon de Johannesburg. Actuellement, je termine une Maîtrise de beaux-arts à la Wits University”, expliquait-elle dans une interview.

Ce prix serait peut-être comme une consécration pour cette jeune dame qui aurait sûrement aimé entendre son nom retentir dans la salle du Grand Théâtre le jour de l’ouverture officielle de la Biennale, le 2 mai dernier. D’après la présidente la Scac Marestaing, Corine Marcien Lebret, qui a rencontré la presse, pour des problèmes techniques, le prix n’a pas pu être décerné à la lauréate lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la biennale qui s’est tenue au Grand Théâtre le 2 mai dernier. 

Cependant, ce n’est pas le plus important pour la lauréate qui bénéficiera d’une résidence de 2 mois à la Scac Marestaing dont le siège se trouve à Montesquieu Volvestre, qui es une commune française située à 50 km de Toulouse, en France. Ce sera au mois de juin prochain. ‘’Connaissant parfaitement la qualité de la sélection des artistes de la biennale de Dakar, pour avoir suivi et soutenu  depuis 2000 l’évènement, il nous semblait opportun de proposer une résidence à un lauréat. Ayant plutôt comme vocation de recevoir des sculpteurs, nous avons proposé au Secrétariat général de la biennale de recevoir en résidence un lauréat choisi par le jury officiel. Nous avons été ravis qu’elle retienne cette idée et qu’un nouveaux prix soit créé, celui de la sculpture”, a expliqué Corine Lebret.

En outre, la Scac accueille généralement des artistes africains, notamment des sculpteurs pour un séjour de 1 à 3 mois, afin de leur permettre de présenter des expositions d'art contemporain. La Scac ouvre ainsi son espace qui reçoit, le temps de l’exhibition, des visiteurs qui peuvent découvrir les créations. Mais également, c’est une manière pour elle de permettre aux habitants du Volvestre, aux artistes qui y résident et aux touristes de passage de découvrir l’art contemporain africain à travers la sculpture.

Mais ce n’est pas que cela, a précisé Mme Lebret. En effet, en faisant venir les Africains et en faisant découvrir leur travail, cela permet aux uns et aux autres de réinterroger les perceptions réciproques et de montrer que l’étranger peut participer à une dynamique du territoire. Pour le choix des artistes, ajoute-t-elle, c’est un comité scientifique qui examine les candidatures. En 2017, informe Mme Lebret, les artistes Gabriel Kemzo Malou et Viyé Diba ont participé à des résidences. Cette année, les Camerounais seront à l'honneur, grâce à l'artiste Dieudonné Fokou.

HABIBATOU WAGNE

Section: 
ASSAINISSEMENT À THIÈS : Un projet pilote pour améliorer la gestion des boues de vidange
LANCEMENT DU PROGRAMME D’EXCELLENCE SENETECH : Une formation d’avenir au service des arts et de la culture
Afro-Américains
Nollywood week 2025
TROISIÈME ÉDITION DU SALON ¨AFRIQUE À CŒUR’’ : La culture africaine s’invite à Nantes, avec le Ghana à l’honneur
Itinéraires artistiques de Saint-Louis
REPORTERS SANS FRONTIÈRES : Un appel au respect des médias
PROJECTION PRESSE DU FILM “LITI LITI” : Une rétro sur Guinaw-Rails à l’épreuve du Train express régional
JOURNÉE MONDIALE DU THÉÂTRE Arcot retrace l’histoire de Nder et célèbre la dignité féminine
FESTIVAL STLOUIS’DOCS 2025 Plus de 50 films de 24 pays seront à l’honneur
‘’FRANCOPHONIE SUR AK SEN NDOGOU’’ : Les arts en scène, pour l’éducation
Mouvement Naby Allah
EXPOSITION EDUC’ART : La Casamance expose et l’environnement s’impose
CONTE SUR SCÈNE : ‘’Génies’’ en spectacle à Dakar
‘’HÉRITAGES VIVANTS’’ AU MONUMENT DE LA RENAISSANCE : Cuba, Colombie et Venezuela affirment leur africanité
GRAND PRIX DE L'ÉDITION AFRICAINE 2024 : Les éditions Jimsaan doublement consacrées à Paris 
CHRONIQUE - RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL AU SÉNÉGAL : Un enjeu crucial pour le développement socioéconomique
LE GALA INTERNATIONAL DU COURT MÉTRAGE À NANTES : Un pont pour le cinéma sénégalais
NABOU CISSÉ, AUTEUR DU LIVRE "LES AILES DE FATIMA" : ‘’J’ai à mon actif plus d’une vingtaine de romans et recueils de poèmes non encore édités’’
Prix Cultura Afrique Francophone